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Paris, Auditorium du Musée du Louvre, 22-IX-2004. Pierre Ballard ( ? – 1639) Entrée des luths. Pierre Guédron (1570 – 1620) Quel espoir de garir, Je suis bon garçon, je n’y pense en nul mal. Claude Lejeune (1530 – 1600)Qu’est devenu ce bel œil. Henri Le Bailly ( ?- 1637) La locura. Pierre Guédron. Dessus la Rive de la mer, Las ! Pourquoi ne suis-je née. Cessez mortels de soupirer. Suites de pièces instrumentales extraites du Ballet des Princes. Noire fureur, pièce extaite du Ballet d’Alcyne. A Paris sur petit pont. Qu’on ne me parle plus d’amour. Le Consert des Voix, Claire Lefilliâtre, dessus. Bruno Lelevreur, haute contre . Serge Goubioud, taille. Arnaud Marzorati, basse. Le Consert des violes : Kaori Uemura, dessus de viole. Sylvia Abramovicz, Isabelle Saint-Yves, Françoise Enock basses de viole. Le Consert des luths : Vincent Dumestre, guitare, luth soprano. Jean-Luc Tamby, Massimo Moscardo, guitare, luths ténor. Benjamin Perrot, guitare, luth basse. Le Poème Harmonique, Vincent Dumestre, direction.

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Musée du Louvre,

© Robin Davies

Depuis sa fondation en 1997, , ensemble de musiciens solistes réunis par , qui en assure la direction, a eu pour principal objectif de faire connaître certaines pages de la musique ancienne, en particulier du début du XVIIème siècle. Sa notoriété s'est accrue très rapidement grâce à des enregistrements publiés chez Alpha, fréquemment récompensés et de nombreux concerts qui ont connu un grand succès.

, son directeur, qui, après des études d'Histoire de l'Art à l'Ecole du Louvre et de guitare au CNSM de Paris, s'était spécialisé en 1991 dans la musique pour luth, guitare baroque et théorbe, avait travaillé avec les ensembles les plus célèbres et participé à de nombreux enregistrements, fut désigné « jeune talent de l'année 99 » par le journal Diapason. Le programme de ce concert – donné à l'occasion de l'exposition « Primatice », présentée au Louvre – et retransmis en direct sur France Musiques, était constitué principalement de chansons, de danses et d'airs du règne de Louis XIII. Ce qui frappe d'emblée, c'est l'habileté avec laquelle il a été composé et aussi sa cohérence et sa pertinence. Centré sur l'œuvre de Pierre Guédron, l'un des musiciens majeurs de cette période, il met en lumière les liens subtils qui se sont tissés entre tous ces artistes : Claude Lejeune, un des musiciens les plus talentueux de son temps, grand humaniste, et qui accédera à la fin de sa vie à la charge prestigieuse de compositeur de la Chambre du Roy ; Pierre Guédron qui lui succédera dans les mêmes fonctions ; Pierre Ballard, qui possédait la particularité d'être à la fois luthiste, compositeur et éditeur de musique et réalisa un véritable travail de promotion des oeuvres de son époque. Il convient de préciser que ces pages fort prisées par l'aristocratie, étaient aussi caractérisées par leur grande variété de genres : chansons, airs de cour, ballets – et de styles : de la délicate l'élégie à la chanson gaillarde, presque triviale…Ceci explique que, très vite, elles aient échappé au public auquel elles étaient destinées au départ pour rapidement faire partie du patrimoine populaire et être interprétées dans la rue.

Le travail réalisé par pour nous restituer ce répertoire est particulièrement exemplaire et met en valeur aussi bien les morceaux présentés que le savoir-faire de cette formation, instrumentistes et chanteurs confondus. On peut saluer l'harmonie des luths, celle des violes et aussi la qualité de l'ensemble vocal, avec une réserve toutefois, en ce qui concerne la prestation de la soprano . Cette chanteuse, qui n'est pas dépourvue de qualités, en particulier lorsqu'elle se produit en soliste, a parfois une fâcheuse tendance à déséquilibrer le travail d'ensemble par un timbre devenant strident dans le registre aigu et un volume trop prédominant . Cela est fort dommage, car le trio masculin composé par Bruno Lelevreur, Serge Goubioud et est remarquable de douceur et de cohésion. Ajoutons que ces compositeurs écrivaient aussi les textes et que grâce à la belle diction des chanteurs, on ne perd pas un mot de leur contenu, parfois savoureux et rempli d'humour et de paillardise.

Une soirée à la fois raffinée et savante, certes, mais qui n'est cependant pas entachée de l'académisme empesé caractérisant parfois certaines formations de musique ancienne. On attend avec impatience le futur projet du Poème Harmonique : un Bourgeois Gentihomme, dans sa version originale de 1670, mis en scène par Benjamin Lazar avec les intermédes chantés et dansés qui furent souvent supprimés par la suite. Le spectacle sera donné au Havre – Le Volcan, le 12 octobre, à Paris, – Théâtre les Louvrais – L'apostrophe du 15 au 17 octobre, et à l'Arsenal de Metz le 18 novembre.

Crédit photographique : © Robin Davies

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Paris, Auditorium du Musée du Louvre, 22-IX-2004. Pierre Ballard ( ? – 1639) Entrée des luths. Pierre Guédron (1570 – 1620) Quel espoir de garir, Je suis bon garçon, je n’y pense en nul mal. Claude Lejeune (1530 – 1600)Qu’est devenu ce bel œil. Henri Le Bailly ( ?- 1637) La locura. Pierre Guédron. Dessus la Rive de la mer, Las ! Pourquoi ne suis-je née. Cessez mortels de soupirer. Suites de pièces instrumentales extraites du Ballet des Princes. Noire fureur, pièce extaite du Ballet d’Alcyne. A Paris sur petit pont. Qu’on ne me parle plus d’amour. Le Consert des Voix, Claire Lefilliâtre, dessus. Bruno Lelevreur, haute contre . Serge Goubioud, taille. Arnaud Marzorati, basse. Le Consert des violes : Kaori Uemura, dessus de viole. Sylvia Abramovicz, Isabelle Saint-Yves, Françoise Enock basses de viole. Le Consert des luths : Vincent Dumestre, guitare, luth soprano. Jean-Luc Tamby, Massimo Moscardo, guitare, luths ténor. Benjamin Perrot, guitare, luth basse. Le Poème Harmonique, Vincent Dumestre, direction.

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