Plus de détails

Instagram

Poissy, théâtre. 25-I-06. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Solomon, oratorio en trois actes. Avec : Carolyn Sampson, 1ère prostituée, La Reine de Saba ; Malin Christensson, 2ème prostituée, La Reine, épouse de Solomon ; Michael Chance, Solomon ; Thomas Walker, Zadok, le serviteur ; David Wilson-Johnson, un Lévite. RIAS-Kammerchor , Akademie für Alte Musik Berlin, direction : Daniel Reuss.

Instagram

Les mélomanes se sont régalés mercredi 25 au soir avec la représentation de Solomon de Haendel donnée au théâtre de Poissy, le lieu de Paris extra-muros par excellence où se succèdent les sélections de toutes les musiques de haute qualité.

L'oratorio poétique composé en 1749 démontre une participation très active du chœur, comme souvent chez Haendel. Le texte de Solomon, s'il est d'auteur anonyme, est tiré du premier Livre des Rois et du Livre des Chroniques, des Antiquités de Flavius Josèphe. L'oratorio est divisé en trois actes mettant chacun en avant un aspect particulier du personnage royal : dédicace au Temple, jugement de Solomon et visite de la Reine de Saba. Haendel brosse un portrait prouvant la prospérité du royaume de Salomon, seules les deux prostituées sont présentées comme vivantes mais dramatiques. C'est cependant le chœur qui est au premier plan de l'oratorio et ce, tout au long des trois actes.

Du vivant de Haendel, cet oratorio n'a été exécuté que cinq fois. La représentation à Poissy par l'excellent orchestre de l'Akademie für Alte Musik, la puissance des chœurs du RIAS Kammerchor de Berlin et les cinq solistes ont prouvé la magnificence de l'œuvre avec une très haute qualité dans l'exécution. à la direction, ne semble là que par sa présence tant les différents interprètes connaissent l'œuvre.

La mezzo-soprane qui devait interpréter le rôle de Salomon a été remplacé au pied levé par le haute-contre Michael Chance. Ce dernier est un des meilleurs représentants des voix de haute-contre dans le répertoire classique. Si le choix de Haendel était de faire chanter le rôle de Salomon par une alto, la présence de Michael Chance, la clarté et la profondeur de sa voix en ont fait une véritable réussite. Le premier acte dédié au chant d'amour mutuel entre Salomon et son épouse est splendide. La voix de Michael Chance dans le premier récitatif « Bless'd be the Lord, who look'd with gracious eyes… » est magique ; le duo qui suit avec Malin Christensson interprétant l'épouse de Salomon, l'est tout autant avec le « Haste, haste… » Hâte-toi, cours… et l'échange des mots « My Queen » et « My King », susurrés comme d'une même voix, sont de toute beauté.

Le deuxième acte commence par la puissance du chœur des israélites, le RIAS Kammerchor y met toute sa force et sa conviction appuyé par les cors et les trompettes de l'orchestre dans le « Life for ever, mighty Solomon ». Arrivent ensuite les deux prostituées se querellant l'enfant. L'interprétation de Carolyn Simpson est particulièrement convaincante dans son imploration à Salomon. A noter également le récitatif de dans le rôle de Zadok accompagné une variation sur un même thème des cordes et du contrefagott. Le deuxième acte se termine par un chœur tonitruant avec tout l'orchestre. Enfin, dans le troisième acte, Carolyn Simpson est beaucoup plus présente en Reine de Saba qu'en prostituée. Elle a une présence toute de sérennité dans le récitatif « May peace in Salem ever dwell! Illustrious Solomon, farewell!… All the knowledge thou hast taught ».

Les spectateurs retiendront de cet oratorio poétique et baroque, une interprétation fulgurante et des solistes, mais de l'orchestre et surtout du chœur, une révélation totale, très applaudie.

Crédit photographique : Nicolas Kupfer : la Reine de Saba devant Salomon (détail) © Musée de l'Hermitage, Saint-Pétersbourg

(Visited 226 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Poissy, théâtre. 25-I-06. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Solomon, oratorio en trois actes. Avec : Carolyn Sampson, 1ère prostituée, La Reine de Saba ; Malin Christensson, 2ème prostituée, La Reine, épouse de Solomon ; Michael Chance, Solomon ; Thomas Walker, Zadok, le serviteur ; David Wilson-Johnson, un Lévite. RIAS-Kammerchor , Akademie für Alte Musik Berlin, direction : Daniel Reuss.

Mots-clefs de cet article
Instagram
Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.