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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Motets Komm, Jesu Komm BWV 229 ; Jesu meine Freude BWV 227 ; Der Geist hilft unser Schwachheut auf BWV 226 ; Fürchte dich nicht, ich bin bei dir BWV 228 ; Singet dem Herrn ein neues Lied BWV 225. La Petite Bande, direction : Sigiswald Kuijken. 1 SACD Challenge Classics SACC72160. Enregistré les 22 et 23 décembre 2003. DSD multicanal compatible stéréo. Texte de présentation (bref texte de Kuijken sur ses options interprétatives ; à peine quelques lignes, parfois inexactes, sur les œuvres ; pas de traduction française des textes chantés) en allemand, anglais, flamand et français. Durée : 56’34.

 
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Après un premier enregistrement de ces motets chez Accent dans les années 1990, récidive dans une optique toujours minimaliste : deux chanteurs par partie accompagnés d'une doublure instrumentale. On y gagne certainement en clarté des lignes ce que l'on perd en sentiment de communion religieuse, mais cela va bien à l'optique du chef, éloignée de tout piétisme. En effet, les Motets par Kuijken fuient le monumental, et laissent la musique s'écouler avec une grande simplicité. Tout cela est très allant, plein de fraîcheur, sans aucun effet extérieur. On sent, alors, ce que la musique de Bach pouvait avoir de populaire, c'est-à-dire correspondait à une pratique religieuse domestique. Le naturel des tempi, le format modeste des voix, claires, précises, nous fait entendre une exécution de chambre, intime, parti pris accentué par une prise de son très présente et sans réverbération excessive.

Mais, tout de même, sur la durée de l'écoute, on reste un peu frustré par le manque d'ampleur conféré à la musique. Tout cela est très bien fait, mais un peu transparent et les élans de la foi restent discrets. Peu d'émotion pour ces musiques qui sont, rappelons-le, des odes funèbres. Les tenues blanches des sopranos semblent bien vides de toute spiritualité et d'autres – Herreweghe, Harnoncourt, Jacobs, Junghänel – nous ont habitué à des sensations plus fortes, plus contrastées. Surtout, le texte semble peu mis en valeur par cette retenue de voix parfois fragiles et qui manquent de chair pour incarner le mot. Nikolaus Harnoncourt a pourtant fort bien expliqué dans son ouvrage Le Discours musical tout ce que ces œuvres devaient, justement, à l'art rhétorique.

Kuijken a choisi d'écarter le Motet BWV 230 Lobet den Herren, alle Heuden, sous le prétexte que « nous avons un doute sur sa paternité » – ce qui n'est pas tout à fait exact. En fait, s'il n'existe aucun manuscrit de la main de Bach – c'est le cas pour d'autres motets pourtant enregistrés ici – il semble faire peu de doute qu'il l'ait bien composé. Par contre, il s'agirait plutôt d'un mouvement de cantate disparue que d'un motet isolé. C'est dommage : l'œuvre est, quoi qu'il en soit, très belle, et le disque devient bien court.

Pour ceux qui connaissent déjà bien les œuvres et cherchent une interprétation tout empreinte de fraîcheur et de modestie, , interprète majeur de , propose une intéressante version d'appoint. Pour une première approche, on vous renvoie aux versions précitées.

(1685-1750) : Motets Komm, Jesu Komm BWV 229 ; Jesu meine Freude BWV 227 ; Der Geist hilft unser Schwachheut auf BWV 226 ; Fürchte dich nicht, ich bin bei dir BWV 228 ; Singet dem Herrn ein neues Lied BWV 225. , direction : . 1 SACD Challenge Classics SACC72160. Enregistré les 22 et 23 décembre 2003. DSD multicanal compatible stéréo. Texte de présentation (bref texte de Kuijken sur ses options interprétatives ; à peine quelques lignes, parfois inexactes, sur les œuvres ; pas de traduction française des textes chantés) en allemand, anglais, flamand et français. Durée : 56'34.

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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Motets Komm, Jesu Komm BWV 229 ; Jesu meine Freude BWV 227 ; Der Geist hilft unser Schwachheut auf BWV 226 ; Fürchte dich nicht, ich bin bei dir BWV 228 ; Singet dem Herrn ein neues Lied BWV 225. La Petite Bande, direction : Sigiswald Kuijken. 1 SACD Challenge Classics SACC72160. Enregistré les 22 et 23 décembre 2003. DSD multicanal compatible stéréo. Texte de présentation (bref texte de Kuijken sur ses options interprétatives ; à peine quelques lignes, parfois inexactes, sur les œuvres ; pas de traduction française des textes chantés) en allemand, anglais, flamand et français. Durée : 56’34.

 
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