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Pas trop poudrée, la perruque ?

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concertos pour violon et orchestre n°1, 2 et 5. Julia Fischer, violon. Netherlands Chamber Orchestra, direction : Yakov Kreizberg. 1 SACD Pentatone 5186 094. Enregistré en mars 2006. DSD multicanal compatible stéréo. Texte de présentation (mal traduit : on nous parle de la partie de « viole de gambe » dans les concertos de Mozart, pour « viola » : alto !) en allemand, anglais et français. Durée : 69’46’’

 
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achève par ce disque son intégrale des concertos pour violon de Mozart. Il y a, à vrai dire, très peu de chose à en écrire. Tout cela est léger, enjoué, brillant, bien joué, avec ce qu'il faut d'entrain et la technique parfaite de rigueur.

La sonorité est claire, plaisante, ni très chaude ni très chantante. L'orchestre semble plutôt fourni dans une acoustique trop large avec des contrebasses très présentes qui donnent une assise bien confortable, et des bois effacés qui ne saillent jamais. Il y a un clavecin, aussi, qui fait de petits « cling cling » lointains dans les deux premiers concertos seulement, on ne sait trop pourquoi puisque seulement quelques mois les sépare des autres ; c'est pas grave, de toute façon on l'entend à peine.

Une heure et des poussières passe agréablement sans que rien n'accroche jamais l'oreille ; c'est joli comme un sourire sponsorisé par le dentifrice de l'élite, sémillant comme le brushing immuablement impeccable de quelque acteur de soap opera ripoliné, pas vraiment ennuyeux, juste lisse. Bien sûr, le niveau musical est très élevé, mais on garde la vague impression d'entendre en surround un enregistrement des années 50, à peine actualisé par quelques traits plus articulés et des tempi allègres. Grumiaux, Oistrakh, Suk, Stern (liste non limitative) ont déjà fait cela avec des personnalités et une sonorité tout autres.

Ici pas d'opéra, pas de dramatisme, seulement des notes parfaitement jouées, sans une once de quoi que ce soit qui ressemble ne serait-ce qu'à l'ébauche d'un début de brouillon de projet d'une conception personnelle allant au-delà de la tradition. N'est pas Mullova ou Mutter qui veut.

Au fait, Mozart ne portait pas de perruque, il était même très fier d'arborer une longue chevelure parfaitement naturelle. C'était son côté « born to be wild »… on en est loin ici. Et n'allez pas conclure de ces métaphores capillaires qu'on ait en rien cherché à couper les cheveux en quatre !

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concertos pour violon et orchestre n°1, 2 et 5. Julia Fischer, violon. Netherlands Chamber Orchestra, direction : Yakov Kreizberg. 1 SACD Pentatone 5186 094. Enregistré en mars 2006. DSD multicanal compatible stéréo. Texte de présentation (mal traduit : on nous parle de la partie de « viole de gambe » dans les concertos de Mozart, pour « viola » : alto !) en allemand, anglais et français. Durée : 69’46’’

 
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