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Une ère nouvelle à La Monnaie, première partie

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Bruxelles. Palais des Beaux-Arts. 6-IX-2007. Arnold Schoenberg (1874-1951) : Gurre-Lieder. Peter Missotten, scénographie ; Kurt d’Haeseleer, vidéo. Stephen Gould, Waldemar ; Anne Schwanewilms, Tove ; Anna Larsson, Waldtaube ; Gerd Grochowski, Bauer ; Eberhard Francesco Lorenz, Klaus-Narr ; Brigitte Fassbaender, Sprecher. Chœurs de la Monnaie (chef de chœur : Piers Maxim) ; Koor van de Nederlandse Opera (chef de chœur : Winfried Maczewski), Orchestre symphonique de La Monnaie, direction : Mark Wigglesworth

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Changement d'ère à La Monnaie. Après les quinze ans du mandat de parti à Aix-en-Provence, le théâtre lyrique national belge débute une nouvelle période sous la houlette de . Ancien assistant de Gérard Mortier dans ces mêmes murs, s'est surtout fait connaître comme chef des castings à l'opéra d'Amsterdam. Comme tout passage de relais, son arrivée s'effectue avec un changement dans la communication : nouveaux magazine de liaison (avec trop de publicité tout de même), standardisation des formats des programmes, changement de style des affiches et de la couleur des billets… et dans la programmation : festival de création pour ouvrir la saison et arrivée d'un nouveau chef permanent, l'anglais .

Mais en avant-première, le nouveau patron tenait à présenter son directeur musical dans un des sommets de la littérature orchestrale : les Gurre-Lieder d'Arnold Schœnberg en collaboration avec l'Opéra d'Amsterdam dont les chœurs étaient venus renforcer les forces de la maison. La scène du palais des Beaux-Arts était même trop petite pour accueillir les 140 musiciens et 150 choristes ! Ces derniers prirent ainsi place aux balcons latéraux.

La grande force de cette exécution résidait dans une distribution absolument impériale conduite de main de maître par l'imposant . Le timbre et les couleurs s'avérèrent somptueux, tout comme la projection de la voix. Il en allait tout autant des excellentes et alors que la grande assurait, avec un fort vécu, la courte partie narrative. Bien préparés par Winfried Maczewski les chœurs de La Monnaie et du Nederlandse Opera firent preuve d'homogénéité et de puissance.

Indéniablement le chef maîtrisait l'architecture de cette vaste fresque, mais il lui manquait une vision d'ensemble et surtout un sens de l'analyse de la partition. On était ainsi très loin de l'introspection lumineuse offerte par Rattle à Berlin (Live EMI) ou l'acuité quasi mystique d'un Ozawa (Philips) ou d'un Kubelik (Live DGG) ! De plus, appuyait trop fort sur les décibels. C'était gênant dans les première et deuxième parties, mais cela devint épuisant dans la « chasse sauvage ». L'orchestre sonnait avec homogénéité mais les cordes manquaient de mœlleux et les vents étaient très neutres ; seuls les cuivres galbés et précis tirèrent leur épingle du jeux !

Le concert était animé par des vidéos esthétiques mais décoratives de Kurt d'Haeseleer, dont on ne percevait pas vraiment l'intérêt !

Crédit photographique : – DR

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Bruxelles. Palais des Beaux-Arts. 6-IX-2007. Arnold Schoenberg (1874-1951) : Gurre-Lieder. Peter Missotten, scénographie ; Kurt d’Haeseleer, vidéo. Stephen Gould, Waldemar ; Anne Schwanewilms, Tove ; Anna Larsson, Waldtaube ; Gerd Grochowski, Bauer ; Eberhard Francesco Lorenz, Klaus-Narr ; Brigitte Fassbaender, Sprecher. Chœurs de la Monnaie (chef de chœur : Piers Maxim) ; Koor van de Nederlandse Opera (chef de chœur : Winfried Maczewski), Orchestre symphonique de La Monnaie, direction : Mark Wigglesworth

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