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Chostakovitch et Rachmaninov pour piano et violoncelle…

Bien que composées à trente années d'intervalle dans des contextes historiques différents, ces deux sonates offrent quelques points communs comme une attention particulière accordée à la mélodie, un attachement certain aux formes héritées du passé avec une structure quadripartite ici, etc. De même, une sensibilité évidente les habite, sensibilité qui touche l'auditeur d'autant que l'interprétation de et de est vraiment habitée et convaincante.

Dans sa Sonate opus 40, Chostakovitch fait chanter le violoncelle de . L'»allegro non troppo» lui propose un thème nostalgique avant d'amèner le piano de à répondre à ses interrogations. La sonorité chaude du violoncelle dans le grave émeut sans conteste. Il est aidé en cela par le piano, à la fois discret et présent selon les cas. L'»allegro» qui suit offre des couleurs très particulières dans une interprétation fougueuse qui dynamise. Le «largo» du troisième mouvement amène l'auditeur – qui reste dans une certaine espectative – à une impression de gorge serrée tant l'émotion monte en crescendo. On retrouve ensuite le côté ironique et espiègle du compositeur dans le dernier mouvement, «Allegro», parfaitement tonifié par les deux instrumentistes très inspirées.

Vient ensuite la Sonate op. 19 de Rachmaninov, composée en 1901, sa dernière composition de musique de chambre. Là encore, les intreprètes font montre d'une technicité et d'une sensibilité indéniables. Les différents caractères se succèdent pour le plus grand plaisir de l'auditeur, avec des nuances et des couleurs instrumentales très recherchées, très inspirées. Piano et violoncelle chantent, crient, chuchottent, etc. d'une seule voix. Magnifique ! Et ce, dans les quatre mouvements.

Pour terminer, les interprètes offrent la magnifique Vocalise op. 34, transcrite en 1946 par Leonard Rose. Un grand moment d'émotion encore une fois…

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