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Bruno Coulais (né en 1954) : Coraline. Mathilde Pellegrini, voix. Helene Breschand, harpe. Bernard Paganotti, basse. Chœur Orfeo Junior de Nice (chef de chœur : Alain Joutard), Orchestre Symphonique de Hongrie, direction : Laurent Petitgirard. 1 CD Koch Records réf. KOC-CD-4741. Code barre : 0-9992-34741-2-8. Durée : 59’41’’
Koch Classics / Schwann
La jeune et intrépide Coraline vient d'emménager avec ses parents dans une nouvelle demeure.
Délaissée par ses parents, elle décide d'explorer les alentours. En ouvrant une porte condamnée dans son salon, elle pénètre dans un monde en tout point analogue au sien mais qui se révèle bien plus séduisant. Les apparences s'avèrent vite trompeuses !
Coraline (sortie en France le 10 juin), adapté d'une nouvelle Nail Gaiman, est le nouveau film de Henry Selick, réalisateur de l'Etrange Noël de Monsieur Jack : il était à ce titre très attendu. Contre toute attente, ce n'est pas Danny Elfman qui a écrit la musique de ce film mais le compositeur français Bruno Coulais (Microcosmos, le Peuple Migrateur, Les Choristes, etc…). Et sans aucun doute, nous y avons gagné au change! Bruno Coulais signe là assurément le chef d'œuvre de sa carrière, et la BO la plus ingénieuse, la plus spectaculaire et la plus attachante qu'on ait pu entendre depuis longtemps… Coraline est tout simplement l'un des plus grands chocs de cette décennie en musique de film : la partition du compositeur français est d'une telle richesse qu'il serait difficile de l'analyser en profondeur : un livre n'y suffirait sans doute pas. Chaque nouvelle écoute apporte son lot de surprises. Rarement une musique de film n'aura aussi peu lassé au fil des écoutes.
Même si l'influence du compositeur de l'Etrange Noël de Monsieur Jack est plus que flagrante sur certains morceaux (End Credits), on reconnaît bien dans Coraline le style de Bruno Coulais et son goût immodéré pour l'expérimentation sonore, la musique contemporaine et le mélange des styles (du jazz dans Fantastic Garden, une étrange circassienne dans Mice Circus, de la musique latino dans Spirit and Forcible). Il en résulte un patchwork halluciné et inventif, dont les sonorités jouissives nous laissent pantois, exalté par l'expérience sonore que nous venons de vivre. Cela faisait bien longtemps – depuis Microcosmos à vrai dire – que Bruno Coulais ne nous avait pas autant amusé.
Bien entendu, on y retrouve son amour pour les voix, utilisées fréquemment dans Coraline et magnifiquement habitées par leurs interprètes (Dreaming, la plage la plus envoûtante du disque). Les instruments de l'orchestre flirtent avec des sonorités synthétiques audacieuses et cristallines, des bruits étranges venus de nulle part, des jouets d'enfants, des ambiances de fêtes foraines… Avec ses mélodies marquantes mises en valeur par une orchestration aussi subtile qu'audacieuse, Coraline s'impose d'ores et déjà comme un disque incontournable.
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Bruno Coulais (né en 1954) : Coraline. Mathilde Pellegrini, voix. Helene Breschand, harpe. Bernard Paganotti, basse. Chœur Orfeo Junior de Nice (chef de chœur : Alain Joutard), Orchestre Symphonique de Hongrie, direction : Laurent Petitgirard. 1 CD Koch Records réf. KOC-CD-4741. Code barre : 0-9992-34741-2-8. Durée : 59’41’’
Koch Classics / Schwann
