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Michel Lysight et Jean Absil : un aspect de la musique de chambre belge du 20è siècle

Sortir des sentiers ordinaires fait du bien. On y découvre de nouveaux paysages, de nouveaux horizons, de nouvelles couleurs, guidés par la curiosité, étonnés par la surprise, conquis par autre chose que du tape à l'œil, du forcément grandiose que tout le monde a priori connaît.

La musique de chambre écrite par et ressemble à leur pays : rien de totalement spectaculaire lorsqu'on se promène en Belgique, pas de montagnes impressionnantes, pas de chutes d'eau bruyantes, pas de paysages tourmentés. Mais le charme d'une maison au détour d'un coude de canal, ou la fragilité de champs de fleurs aux couleurs doucement mouvantes.

tient aux repères traditionnels de la musique classique : rythmes, harmonies, mélodies, parfois fascinants comme dans Ripple Marks (1999), perturbées comme dans Trois instantanés (1994), mélodiquement virtuoses comme dans Labyrinthes (1997) pour flûte seule.

  montre à la fois une beauté mélodique très séduisante dans sa Sicilienne (1950) et un gros travail d'écriture parfois presque orchestral dans le Concert à cinq (1939).

La harpe est à l'honneur sur ce label qui lui est entièrement consacré. Les solistes montrent une belle accointance instrumentale incarnée dans une grande pureté de la sonorité. On gardera en outre un très bon souvenir de la flûte de Marcos Fregnani-Martins, à la sonorité dorée comme un champ de blé.

Par contre, question présentation, il reste un gros travail de mise en page et de clarté à trouver. Et que vient faire un texte en chinois dont on n'a que faire dans une telle publication ?

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