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Haitink et la Radio Bavaroise, pour Bruckner seulement

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Munich. Philharmonie. 19-I-2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano n° 20 en ré mineur, KV. 466. Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonie n° 4 « Romantique ». Maria João Pires, piano ; Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise ; direction : Bernard Haitink.

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L'acoustique de la Philharmonie de Munich, copie tardive et ratée de la Philharmonie de Berlin, n'est particulièrement pas favorable à Mozart, et ce malgré les réflecteurs transparents suspendus au-dessus de l'orchestre ; pour tenter de maîtriser ce vaste espace sans formes, il est fait recourir ici à un grand effectif, avec plus d'une cinquantaine de musiciens sur le plateau. Le résultat n'est que partiellement convaincant : la résonance de hall de gare transparaît encore et toujours et ce très symphonique Mozart reste souvent pauvre en couleurs. Sans doute, on n'attend pas de les contrastes et le tranchant de ses collègues passés par le baroque, mais on ne peut s'empêcher de trouver ce Mozart un peu plus pâle que nature. , avec toutes ses qualités de toucher, toute sa délicate pudeur mozartienne, ne semble pas entièrement trouver ses marques dans ces conditions et ne parvient pas toujours à donner à son discours pianistique toute la cohérence d'une interprétation maîtrisée.

On était donc en droit d'attendre mieux de la seconde partie du concert, donné devant une salle bondée que ne parsèment que quelques places vides d'abonnés absents. À Munich, Bruckner a un pouvoir d'attraction presque inégalé ; les quelques années où Christian Thielemann a dirigé l'Orchestre Philharmonique de Munich n'étaient pas de nature à amoindrir cette relation privilégiée. La direction de est bien différente de celle de Thielemann : la palette de couleurs de Haitink est infiniment plus variées que celle de ce dernier, trop occupé à assombrir le tableau pour être à l'écoute de la musique ; surtout, Haitink sait toujours inscrire les ruptures brucknériennes dans une continuité, au détriment sans doute de l'effet immédiat, mais au bénéfice de l'œuvre et des conceptions du compositeur. Le raffinement sonore cette fois presque mozartien que sait offrir Haitink culmine dans un finale où on ne sait qu'admirer le plus, des cordes impalpables ou de cuivres d'une très subtile poésie.

Crédit photographique : © Radio Bavaroise

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Munich. Philharmonie. 19-I-2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano n° 20 en ré mineur, KV. 466. Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonie n° 4 « Romantique ». Maria João Pires, piano ; Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise ; direction : Bernard Haitink.

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