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Médaillé aux Jeux Olympiques à l’épreuve… symphonique!

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Jean-Luc Caron, musicologue spécialisé dans l’étude et la diffusion de la musique nord-européenne, entraîne depuis quelques années les lecteurs de Resmusica dans une ballade étonnante en pays scandinaves. Pour accéder au dossier complet : Brèves scandinaves

 
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j_o_1982Lors de Jeux Olympiques d’été fut attribuée à un Danois une médaille de bronze à l’épreuve symphonique. Nous sommes en 1928. A Amsterdam.

Très probablement les spécialistes des récompenses et autres scores sportifs ne manqueront pas de se triturer les méninges. Comment ? Un compositeur ? En 1928 !

Aucune trace de cette distinction dans les mémoires vivantes et les registres officiels.

Mais, en fouillant davantage, on découvre que les J.O., entre 1912 et 1948, distinguèrent des personnalités et des œuvres venues d’univers non directement sportifs (architecture, littérature, musique, peinture et sculpture). Les réalisations proposées devaient néanmoins être inspirées par des thèmes sportifs.

Cette année-là, dans la catégorie « musique » Rudolf Simonsen reçut donc une médaille de bronze (rubrique « orchestre ») pour sa Symphonie n° 2 sous-titrée « Hellas », retenue parmi 22 partitions provenant de 9 pays différents.

Compositeur certes, mais également historien de la musique, pédagogue, pianiste et juriste, né (en 1889) et mort (en 1947) à Copenhague, Simonsen fréquenta et admira Carl Nielsen qu’il remplacera à la tête du Conservatoire de cette ville à la mort de celui-ci en 1931.

Créée à Berlin en septembre 1921, Hellas (La Hellade, Grèce continentale) est une fresque symphonique inspirée par un voyage en Italie (Sicile) où Simonsen découvrit des vestiges de la culture grecque. D’une durée de 21 minutes, ses trois mouvements s’intitulent respectivement : Oresteia (L’Orestie d’après Eschyle), Solitude aux temples et La Déesse de la victoire Pallas Athéna.

Cette œuvre inscrite esthétiquement dans le courant post-romantique, enrichie d’influences néoclassiques, reste à distance des authentiques avancées modernistes que connaissait la musique occidentale depuis une bonne dizaine d’années.

Cette distinction olympique tout comme la Symphonie « Hellas » et son auteur ont rapidement quitté le devant de la scène et regagné discrètement un oubli qui perdure encore.

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