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Le Philharmonique de Berlin fête la chute du mur à Varsovie

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Varsovie. Philharmonie nationale. 12-XI-2014. Karol Szymanowski (1882-1937) : « Stabat Mater », op. 53. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Symphonie nº 9 en ré mineur , op. 125. Orchestre de la Philharmonie de Berlin ; Choeur philharmonique national de Pologne ; Sally Matthews : soprano ; Bernarda Fink : alto ; Hanno Müller-Brachmann : baryton-basse ; Christian Elsner : ténor ; Henryk Wojnarowski : direction du choeur ; Sir Simon Rattle, direction

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Berliner Philharmoniker fot. DG ART ProjectsL' fait une tournée courte mais à forte portée symbolique à l'occasion du 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, avec Varsovie le 12 novembre, le lendemain du jour de l'indépendance de la Pologne, ce qui donnait un caractère particulier à l'évènement.

Les autres villes choisies étaient Halle, Budapest et Prague, trois villes d'Europe centrale témoins de la grande transformation des régimes communistes en démocraties.

Hommage au génie musical polonais, la première partie du concert a plongé l'auditoire dans les sonorités modernes du « Stabat Mater » de Szymanowski. La prestation était empreinte de vigueur et de beauté ; les phrasés magnifiés par l'extraordinaire clarté des timbres, répandue par exemple par les arpèges de la harpe, conformes par leurs dynamiques à la dramaturgie de l'œuvre. , chanteuse argentine d'origine slave, s'est distinguée par la qualité de sa prononciation, la profondeur et la vérité émotionnelle de l'expression, marquée seulement d'un peu de fatigue. Le baryton-basse  a compensé un timbre peu raffiné par une voix mélodieuse et puissante.

En seconde partie, donnait la Symphonie n°9 de Beethoven. Sur le plan instrumental et vocal, il n'y avait presque rien à redire, sauf quelques imprécisions des instruments à vent, surtout dans le deuxième mouvement ; le chœur était particulièrement bien préparé, ce qui n'est pas toujours le cas. La direction en revanche manquait de tension, dont la présence aurait été souhaitable pour tous les mouvements de l'œuvre. Au lieu d'une cohésion dramaturgique, on a dû se contenter de plusieurs apogées plus ou moins désirables. Le chef d'orchestre a plutôt focalisé son attention sur les détails, mais n'a pas retenu l'essentiel de l'histoire que Beethoven nous avait laissée. Par conséquent, le 3e mouvement de la symphonie, probablement le plus difficile du point de vue de l'interprétation, s'est caractérisé par une passivité et une platitude regrettables. Sous la baguette de Rattle, ce mouvement n'était que paisible et optimiste. Le finale, transparent au niveau des plans et d'une étendue dynamique très riche, a été beaucoup plus satisfaisant, sans toutefois être suffisamment électrisant, entre autres à cause des vents qui sont restés trop en retrait.

Crédit photographique : DG ART Projects 

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