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Jerusalem Quartet superstar

Ce groupe de jeunes superstars, tous âgés d'une vingtaine d'années, a la réputation de former un des plus prometteurs et des plus intéressants quatuor à cordes de sa génération.

C'est au sein du Jerusalem Music Center et de l'America-Israel Cultural Foundation, et en collaboration avec le conservatoire du Rubin Academy of Music and Dance, que le quatuor fut fondé. Ils ont à leur actif de nombreux enregistrements de compositeurs comme Beethoven, Haydn, Chostakovitch et Schumann. Notons qu'en 2006, le quatuor entamera un cycle Chostakovitch à l'occasion du centième anniversaire de la naissance du compositeur, au Concertgebouw d'Amsterdam, au Wigmore Hall de Londres, au Konzerthaus Berlin et lors du Vancouver Recital Series.

peut légitimement être considéré comme le père fondateur du quatuor à cordes, lui qui le porta à un degré d'achèvement que seul Mozart a égalé à son époque. Le quatuor qui nous est proposé ce soir fait partie de ses plus belles créations. L'écriture est concertante, homophone, contrapuntique et explore toutes les possibilités expressives du genre. C'est délibérément une version très romantique de Haydn que le Jerusalem Quartet nous propose ce soir ; leur archet manque parfois un tantinet de légèreté, mais sert beaucoup mieux Chostakovitch et Dvorak. Si le Menuetto regorge parfois de quelques clichés malheureux, leur exubérance juvénile nous charme et nous emmène loin des carcans habituels des concerts de ce type. Ils privilégient une interprétation personnelle au respect strict du style habituel.

Un autre géant du répertoire pour quatuor à cordes, qui nous est proposé ce soir, est . Les musiciens restituent avec emphase l'ampleur symphonique que le compositeur insuffla dans ses derniers quatuors. Chostakovitch assimila autant l'héritage formel de Beethoven que celui des écoles nationales russes. Dans ce quatuor, il instaura une atmosphère chaleureuse, à l'image de l'amitié qui le liait au dédicataire de l'œuvre, le compositeur Moïse Vainberg.

Pour terminer le concert, le Jerusalem Quartet nous propose une autre œuvre de maturité : le quatuor « Américain » d'Antonin Dvorak. Composée peu après la très célèbre Symphonie du Nouveau Monde, cette œuvre vit le jour dans la beauté tranquille de la campagne américaine. Fondement de nombreux chants du folklore américain, la gamme pentatonique est très largement utilisée pour le développement des deux idées mélodiques qui inondent cette œuvre.

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