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Eartha Kitt, l’envoûtement Cat !

Si certaines productions nous remettent à la mode une certaine période d'insouciance et de bien être en affichant une des plus grandes voix du lyrique dans l'interprétation de l'incontournable « Mexicoooo, Mexiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiicoooo !!! » du grand Luis, Naxos opte pour un petit bijou que nous saurons savourer comme un très bon Martini « on the rocks » des années cinquante.

Souvenez-vous de « Terminal M » proposée par Renaud Machard sur France Musique de 17 à 18H en 2004/2005. Cette émission nous offrait la version de C'est si bon par en guise de générique. N'oublions pas que cette chanson a été interprétée par de nombreuses têtes d'affiche comme Yves Montant et Louis Armstrong entre autres…

Ce disque propose les enregistrements de ce que l'on peut considérer comme une des grandes vedettes américaines de ces premières années des « fifties ». Née en 1928 en Caroline du Sud, d'une mère noire et d'un père descendant des Indiens Cherokee, il n'est, à cette époque, pas évident de grandir dans l'inconscience Américaine d'une communauté blanche « bien pensante » et conquérante. Mais cela ne l'a pas empêché de se présenter tous les jours à la New York School of Performing Arts avec la faim au ventre. Ce n'est pas un hasard si, à simplement seize ans, la célèbre chorégraphe Katherine Dunham la prend sous son aile. Elle intègre sa compagnie et se produit bientôt avec la Dunham's troupe à travers le monde. Puis c'est le Paris des années 40 qui la garde pendant dix années. Repérée par Orson Wells elle passe de la scène à l'écran dans le film Time Runs. Très vite sollicitée de toutes parts et surtout par Leonard Sillman qui lui donnera son rang d'étoile de Broadway, son avenir est tracé. Elle ne quittera plus le haut de l'affiche durant de nombreuses années.

Quel est notre intérêt de vous en parler ? Juste un monstre sacré de la voix et c'est bien son vibrato si sensuel qui a du faire perdre à la tête à plus d'un qui nous enchante encore. Un envoûtement intemporel nous entraîne au travers de Bal Petit Bal, un accent américain n'a jamais été aussi séduisant dans une chanson française – hormis Joséphine Baker. Bien que la grande Maryline ait inondé la planète par son interprétation de My heart belongs to Daddy la version d' est superbe et n'a rien à lui envier. Nous garderons un coup de cœur pour Uska Dara – A Turkish Tale, un moment d'anthologie car en turc dans le texte. Ce disque est une proposition d'évasion à ne pas manquer.

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