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Margaret Price en récital au Wigmore Hall

Du Staatsoper de Vienne au Teatro Colón de Buenos Aires, du Staatsoper de Munich au Teatro la Fenice de Venise, en passant par les festivals de Salzbourg et de Glyndebourne ainsi que par les différentes radios publiques allemandes, on ne compte plus les institutions culturelles qui ouvrent leurs archives musicales et en publient des extraits en CD ou en DVD. Maintenant, c'est le tour du Wigmore Hall, l'une des plus prestigieuses salles de concert de Londres. Parmi les CDs disponibles depuis peu, l'on trouve un récital de , enregistré en public en décembre 1987 avec au programme un beau bouquet de lieder de Franz Schubert, de et de Richard Strauss.

Dès le début de sa fulgurante carrière, a fait preuve d'une prédilection pour le lied. Avec les ans, elle s'est construit un répertoire très vaste dans ce domaine tout en approfondissant son approche interprétative. Ainsi, dans ce concert londonien, nous admirons sa prononciation des textes allemands qu'elle semble comprendre jusque dans les nuances les plus intimes. Mais la soprano ne fait pas partie des interprètes qui privilégient le texte au détriment de la musique. Pour elle, au contraire, la beauté du ton est primordial. Si elle dispose d'une grande palette de nuances et de couleurs, jamais elle ne sacrifie la ligne vocale. Pour , chanter des lieder c'est créer des ambiances et pas dessiner des portraits de caractère. Dans cette approche, elle trouve un partenaire de génie en la personne de . Lui aussi sait trouver mille nuances et sait créer une ambiance très particulière en quelques mesures. On retient donc particulièrement un « Du bist die Ruh » intime et paisible, un « König in Thule » triste et sombre et un « Wo die schönen Trompeten blasen » expressif et quasiment lyrique.

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