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Symphonies de Johann Wenzel Kalliwoda

Originaire de Bohème, (1801-1866), après ses études au Conservatoire de Prague (1811-1816), joue du violon dans son pays (1817-1821) puis devient, en 1822, chef d'orchestre à la cour de Donaueschingen où il demeure en poste une trentaine d'années. Dans sa jeunesse, au regard de ses compositions musicales, il enregistre un certain nombre de succès puis connaît un déclin progressif jusqu'à la fin de sa carrière dont le glas fut marqué par la dissolution de son orchestre (à l'époque de la Révolution de 1848).

Tout en composant lui-même, il présente à son public des symphonies alors considérées comme modernes, il entreprend aussi des tournées de concerts, et assure un enseignement réputé de qualité. Les sept symphonies de Kalliwoda se sont naturellement enrichies du double legs hérité de Mozart (une cinquantaine de partitions) et Haydn (une centaine de pièces) et sans doute en partie du massif beethovénien (neuf opus) presque contemporain. Elles apparaissent, en gros, de concert avec les productions de Ludwig Spohr, Robert Schumann et Felix Mendelssohn. Si les symphonies de Kalliwoda se rangent dans la rubrique-tiroir de la symphonie classique, elles n'en possèdent pas moins un certain nombre de traits personnels comme par exemple la densité du tissu orchestral renforcée, le travail thématique sérié, l'obtention d'un climat psychologique annonciateur, bien qu'assez lointainement, du pathos romantique, avec sa relative gravité, son élégance contenue et motivée.

De tous ces caractères généraux témoignent amplement la Symphonie en si mineur (n° 5 op. 105 composée en 1840) et la dernière de la série en sol mineur (n° 7, élaborée l'année suivante) dont il faut annoncer haut et fort la beauté naturelle, l'agréable maîtrise et les belles sonorités, le tout faisant alterner lyrisme sensible, élans romantiques et acmés quasi beethovéniens, sans pour autant se hisser au même niveau créateur. Das Neue Orchester et son chef fondateur (en 1988) réalisent une excellente prestation, allant bien au-delà d'un simple service rendu au tout venant en série. Ils nous conduisent à reconsidérer, une fois encore, certaines pages de l'histoire officielle de la musique symphonique.

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