Genuin se lance dans une intégrale de l’œuvre pour violon et piano de Respighi, dont le premier volet évolue par paliers du meilleur et du plus connu, la Sonate en si mineur de 1917 – composée à l’époque de son célèbre poème symphonique Les Fontaines de Rome, vers le plus rare et le moins remarquable, les Cinque Pezzi (1907) et surtout les Sei Pezzi, œuvre de jeunesse composée en 1902 dont l’atmosphère de salon peine à retenir l’attention.
Dans la Sonate, le piano d’airain de Michael Schäfer est trop présent par rapport au violon d’Ilona Then-Berg, plus léger, qui manque d’exubérance, et pour tout dire d’italianité. Non qu’il faille absolument voir dans tout compositeur italien un chantre de l’opéra, mais la volubilité de la Sonate et certains thèmes accrocheurs peuvent s’avérer séduisants pour peu qu’on ne les aborde pas – comme c’est le cas ici – avec une probité tout allemande.