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Hans Zimmer prend quelques vacances…

est sans aucun doute l'un des trois compositeurs de films les plus populaires au monde. Mais contrairement à ses collègues émérites John Williams ou Ennio Morricone, dont personne ne peut raisonnablement remettre en cause les qualités d'écriture, le compositeur américain d'origine allemande est également l'un des musiciens les plus contestés au monde. Dans les années 80 essentiellement, cet autodidacte a révolutionné la musique de film en proposant une musique rythmée totalement synthétique (A World Apart) particulièrement adaptée aux films d'action. La musique du film de Michael Bay, The Rock, marque la naissance d'un style musical pour le cinéma, qu'on a qualifié depuis de synthético-orchestral. Dans ce contexte, le studio de Zimmer, Mediaventures, aujourd'hui Remote Control, a pour objectif de fournir en très peu de temps une musique spectaculaire aux producteurs de blockbusters.

Depuis quelques années, cherche à s'affranchir de l'étiquette qu'on lui a bon gré mal gré attribué. Des musiques de film comme celles de A Thin Red Line, The Ring, Spanglish, Hannibal, As Good As It Gets ou Da Vinci Code, ont contribué à redorer un peu son image mise à mal par des films comme Pirates Of The Caribbean et des attaques plus ou moins loyales à l'égard de son travail.

La musique que le compositeur signe pour The Holiday, comédie romantique de Nancy Meyers (Ce que veulent les Femmes) s'inscrit dans cette évolution extrêmement positive. Assurément, , qui a fait un détour par la pop en créant le groupe The Buggles (Video Killed The Radio Star) a trouvé un juste équilibre entre la musique légère et la musique sérieuse en composant pour des comédies. The Holiday est ainsi un excellent compromis entre la subtilité de la musique classique et la spontanéité de la musique populaire, où l'orchestre symphonique, le piano, la batterie, le chant (avec Suzanne Zimmer, la femme du compositeur) et la guitare (jouée par Heitor Pereira, grand complice de Hans Zimmer) prédominent. Preuve de cela, après un thème magnifique qui mérite bien son nom, Maestro, Hans Zimmer nous offre une partition extrêmement entraînante, mâtinée de jazz à la Gershwin (Roadside Rhapsody) ou Grappelli (Light My Fire), de pop anglo-saxonne et de bossa-nova (Kayak For One), avec quelques réminiscences de Regarding Henry. Nous ne craindrons pas le ridicule en affirmant que cette partition respire la joie et le bonheur. Un parfum de vacances, une véritable bouffée d'air pur dans la discographie de Hans Zimmer.

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