Après la sortie d’un premier livre, Itinéraires d’Étoiles, Natacha Hochman réitère la prise de photographies dans le milieu intime de l’École de Danse de l’Opéra National de Paris, et nous offre ainsi l’opportunité d’un second livre.
On y voit les élèves de l’École depuis le stage avant l’entrée en sixième division, jusqu’à la première division, et l’entrée dans le sein du corps de ballet. On retrouve l’émotion des premiers spectacles, des premières démonstrations, jusqu’à la maturation d’un vrai danseur (que parfois l’on remarque très jeune), qui a toutes les armes nécessaires pour se défendre face à la maturité d’artistes ayant parfois le double de leur âge ; ils sont également les ambassadeurs de l’École Française, et même si la plupart sont remerciés à la fin de leurs études à l’Ecole, ils n’en sont pas moins prêts pour postuler dans d’autres compagnies internationales étrangères.
Les photos sont belles, montrant le doute dans les coulisses, et l’assurance que procure la scène. En revanche, les textes d’accompagnement ont un peu moins d’intérêt, en cela qu’ils sont la transcription de conseils fournis par les professeurs, de tranches de vie des élèves, et sortis de leur contexte, ils perdent leur sens et n’apportent pas de renseignements particuliers quant à l’art de la danse. De plus, un problème de légendes erronées, et des photos reproduites en double exemplaire entachent un peu la lisibilité du livre. Enfin, nous aurions bien aimé avoir quelques noms des élèves qui y figurent, permettant de les repérer plus facilement lorsque l’on voit les manifestations de l’École en live.
Le livre se clôt sur un émouvant hommage de quelques grands maîtres de l’École, et qui ont été également de grands danseurs : Serge Perreti, Max Bozzoni, Irina Grjebina, Serge Golovine.
Complémentaire à Itinéraires d’Étoiles, on aurait bien voulu que ce nouvel ouvrage soit de la même facture que le précédent.