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Solo de Philippe Decouflé, autoportrait sensible

Créé en 2003 au milieu des arbres des Tuileries, ce solo, sous-titré « Le doute m'habite », revient à Paris après avoir tourné sur de nombreuses scènes internationales. Dans ce format plus intime que ses spectacles « Sombrero » ou « Iris », en profite pour explorer de nouvelles trouvailles optiques et chorégraphiques, tout en traçant un autoportrait sensible.

Photos à l'appui, il présente au spectateur – qui n'en demande pas tant – les femmes de sa vie, grand-mère, mère, compagnes et filles, lui donnant ainsi l'illusion d'entrer dans son univers tout personnel. Les tableaux s'enchaînent, toujours rapides, parfois précédés d'un petit avertissement : « Et maintenant, un petit peu d'abstraction ! ». Des extraits de films d'archives viennent prendre le relais des séquences dansées, le temps d'un changement de costume à vue. Les références pleuvent, de la danse du Bauhaus aux chorégraphies sophistiquées de Busby Berkeley à Hollywood.

Ombres chinoises ou duplication vidéo, le dispositif scénique reste simple. Avec trois fois rien, deux pieds ou deux mains, recrée tout un monde d'humour et de fantaisie, jusqu'à l'incontournable « Petit bal perdu » qui le fit connaître à ses débuts. Sur scène, la musique de Joachim Laterjet souffle un air rafraîchissant sur ce patchwork sensible et décalé, qui fait rire aux éclats un public redevenu enfant, applaudissant des mains et des pieds aux effets les plus simples. Solo est encore à l'affiche du Théâtre national de Chaillot jusqu'au 30 juin 2007.

Crédit photographique : ©DR

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