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Jan Dismas Zelenka

Parmi les nouvelles collections de poche ambitionnant de porter à la connaissance du plus grand nombre de mélomanes et curieux des compositeurs connus ou non (ou encore des thèmes musicaux inexploités), « Bleu Nuit Editeur » trouve avec la collection horizons un créneau médian, entre texte et illustration, qui n'est pas sans rappeler les réalisations appréciées de la célèbre collection Solfèges (Seuil).

Le choix, exposé d'emblée, de Stéphan Perreau, consiste à présenter à grands traits pour le profane (et les autres), la vie, le cadre historico-artistique, les œuvres majeures et le catalogue du compositeur originaire de Bohème Jan Dismas (Lukas) Zelenka, né en 1679. Stéphan Perreau semble vouloir éviter la défense d'une thèse spécialisée ou d'un point de vue particulier polémique. Et, à notre avis, il remplit parfaitement le véritable cahier des charges de ce genre de littérature.

A vouloir s'enfoncer ou se débattre (seul) dans les discussions par trop pointues on risque de décourager le lecteur de bonne volonté en quête d'informations générales, de larges références et de clés pour, éventuellement ou non, partir à la recherche d'un supplément de données écrites ou enregistrées. On découvre donc la vie difficile d'un créateur, avec ses ambitions, souvent contrariées, impatient de goûter à la gloire tant espérée. Zelenka se concentrera pour l'essentiel sur la musique vocale sacrée que des sommités telles de Jean-Sébastien Bach ou Georg Philipp Telemann ont admiré (oratorios, cantates, messes…). Il laisse peu de musique instrumentale. Ses Six sonates pour deux hautbois et basse, sa Simphonie a 8, Hypocondrie a 7 et le Concerto a 8, mériteraient selon l'auteur, et à juste titre, une plus large pratique et reconnaissance.

L'iconographie soutient efficacement et agréablement une écriture précise et concise. La discographie orientera le lecteur intéressé désireux d'une illustration sonore, complément indispensable au texte. Stéphan Perreau réussit sa présentation centrée sur Zelenka, celui que l'on surnomma le « Bach tchèque » et qui fut plutôt maltraité par la postérité. In fine, si et sa musique ne méritent pas un excès d'honneur, leur destin posthume ne justifie pas non plus l'indignité imposée depuis la mort du maître survenue en 1745.

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