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Acide Lyrique : « Quand je lance mon contre-ut… le public est en rut ! »

Depuis 2004 les trois chanteurs égocentriques d’Acide Lyrique martyrisent leur pianiste autiste dans un spectacle délirant qui reprend – outre les grands classiques – les pires manies du milieu de l’opéra.

La diva s’admire, le ténor se regarde le nombril, le baryton essaie à son tour d’exister en éliminant un de ses deux comparses… personne n’arrivant à ses fins, ils se vengent sur le pianiste qui, entre deux airs, tente une prestation solo avec la Sonate « pathétique » de Beethoven, rapidement interrompue par la fermeture du théâtre, des jets de boulettes de papier, des cris, etc.

Pour qui ne connaît pas le milieu lyrique, ce spectacle est drôle, divertissant, et désacralise ce genre. Pour celui habitué à l’opéra, c’est carrément hilarant. Les manies et habitudes sont reprises, à peine déformées ou grossies. Au milieu d’extraits détournés de Rigoletto, Faust ou la Flûte enchantée apparaît d’un coup Vertiges de l’amour d’Alain Bashung dans un accompagnement qui n’est pas sans rappeler Fauré… Interprété par Omar Benallal / Luciani Pavarotto qui sort chaque fois un mouchoir de plus en plus grand pour s’éponger, l’effet marque son coup d’éclat de rire. Nous ne dévoilerons pas tous les gags de ce spectacle : il faut bien que vous alliez le voir de par vous-même ; mais la reprise d’Alexandrie Alexandra à trois voix en parodie d’Aida vaut le détour.

Si Acide Lyrique passe près de chez vous, précipitez-vous, ne serait-ce que pour admirer les baskets vertes ou les ballerines à fourrure rose de la diva Stéphanie Barreau. Pour les dates et lieux, rendez-vous dans notre agenda mensuel des régions.

Crédit photographique : © Jean-Yves Bonzon

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