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Mozart ni feu ni flamme par le Quatuor Brentano

Le quatuor américain Brentano, fondé en 1992 et basé à l'Université de Princeton, dispose d'un large répertoire placé autour d'un axe Beethoven qui va de Monteverdi aux compositeurs contemporains. Le nom de l'ensemble fait référence à Antonie Brentano, dont beaucoup pensent qu'elle pourrait bien avoir été « l'Immortelle Bien-Aimée » de Beethoven.

Après un disque Haydn à la distribution confidentielle et un autre dédié à des auteurs contemporains, les Brentano ne se sont pas consacrés à Beethoven mais à , avec le Quatuor à cordes K. 464 et le Quintette à cordes K. 593, deux œuvres concurrencées au sein de l'œuvre mozartien par le Quatuor K. 465 et les Quintettes K515 et K 516, plus brillants ou plus solaires. Si l'écoute de ce disque laisse une impression de relative atonie, cela n'est pas tant dû aux œuvres elles-mêmes : Beethoven admirait le final du Quatuor, et le Quintette est quant à lui une œuvre forte et importante dans la vie du compositeur. Entre humeur sombre et jubilatoire, le Quintette fut écrit un an avant la mort de Mozart après une longue année 1790 durant laquelle il composa peu, pensant même que son inspiration était épuisée. Par bonheur, d'autres chefs-d'œuvre restaient à venir tels La Flûte enchantée, le Requiem

L'interprétation du quatuor Brentano, qui manque de feu, d'aspérité. C'est impeccable, mais ça ne vibre pas, et la prise de son lointaine accentue cette impression compassée. Les Brentano seront de passage à Paris, Londres et en Suisse en janvier 2008, ce sera le moment, dans le feu du concert, de se faire une opinion.

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