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Atli Örvarsson a choisi son angle d’attaque

Alors qu'il prononce un discours pendant une conférence sur le terrorisme à Salamanque (Espagne), le président des Etats-Unis est assassiné par un tireur d'élite. L'originalité du film « puzzle » de Pete Travis est de présenter l'événement sous huit angles différents afin de nous révéler ce qui a pu conduire au crime. Huit points de vue, huit personnages, huit stars : le président des Etats-Unis (le légendaire Williams Hurt), un touriste américain qui a filmé la scène (Forest Whitaker), deux garde du corps du président (Dennis Quaid et Matthew Fox, transfuge de Lost), le chef des terroristes (le Français Saïd Tagmaoui), un tireur d'élite (Eduardo Noriega), un reporter (Sigourney Weaver sur le retour), etc…

La musique d'Angle d'Attaque est signé d'un compositeur islandais encore inconnu du grand public. Né en 1970, Atli Örvarsson a été membre du groupe de rock Sálin, a suivi des études à Berklee, remporté le Pete Carpenter Fellowship for Young Composers puis travaillé avec le célèbre compositeur Mike Post (sur la série NYPD Blues notamment) avant d'être embauché par Remote Control Productions, le studio d'Hans Zimmer. Une expérience qui l'a conduit à travailler sur Pirates des Caraïbes 3 ou The Holiday. Plus étonnant, on le retrouvera également sur le nouveau film de Matthieu Kassovitz : Babylon A. D. (sortie en France le 27 août 2008).

Le travail d' sur Angle d'Attaque est efficace mais ne brille pas forcément par son originalité. Le compositeur se montre Médiaventurien jusqu'aux bout des ongles : débauche de percussions électroniques (le son en devient confus parfois), une présence fréquente du duduk (instrument arménien utilisé à l'excès par Hollywood depuis Gladiator de Hans Zimmer : vidé de sa substance, le duduk, si beau soit-il est associé désormais à tout et n'importe quoi) et des rythmiques et harmonies caractéristiques des musiques d'action de l'équipe d'Hans Zimmer. Si la parenté avec Powell peut sembler évidente, on ne pourra pas nier cependant quelques subtilités dans la manipulation de sons et une grande aisance d'écriture, comme dans le magnifique mais trop court The President Is Safe

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