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Il est pas conceptuel mon Mozart ?

Après un premier et brillant essai dans les concertos pour piano de Mozart, le toujours excellent Leif Ove Andnes récidive avec ce qui pourrait bien devenir la base d’une nouvelle intégrale de la somme concertante pianistique de l’enfant de Salzbourg. La mode étant, depuis Murray Perahia, aux pianistes-chefs, l’artiste dirige du piano, un partenaire de luxe : le Norwegian Chamber Orchestra.

Sur la forme, ce disque dégage une fraîcheur et une énergie solaire avec des phrasés légers et des articulations bondissantes. Le toucher franc et direct du musicien livre un Mozart dégraissé, souple et limpide comme une source de montagne. Par un bel après midi ensoleillé, ce disque produit son effet, mais, sur le fond, on regrette un peu un manque de drame et de profondeur.

Le concerto n°17, par son ton endiablé, survit bien à ce ton léger mais c’est le concerto n°20 qui souffre un peu de ce manque de profondeur. La qualité d’exécution pianistique et orchestrale atteint des sommets mais là encore, cette optique millimétrée vire à la démonstration chirurgicale.

Entendons nous bien, il s’agit d’un disque de très haut niveau ; mais assis sur des sommets aussi vertigineux, l’oreille aurait envie d’aller encore plus loin. Dans, le même créneau des pianistes/chefs, on fidélisera, le disque, identique, d’un autre virtuose du clavier : Piotr Anderszewski et l’orchestre de Chambre écossais. Hasard des parutions, cette autre très récente galette, est disponible chez Virgin, l’une des filiales de EMI !

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