- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Gossec en symphonies

entre véritablement dans la vie musicale parisienne en 1751 grâce à Jean-Philippe Rameau qui l'introduit auprès du fermier-général La Pouplinière auprès duquel il devient maître de musique. A la mort de celui-ci, une dizaine d'années plus tard, il est nommé Maître de Chapelle du Prince de Condé à Chantilly, puis Intendant de la Musique du Prince de Conti.

Aujourd'hui, reste surtout connu pour sa Messe des Morts et son appartenance et son rôle de musicien officiel pendant la révolution. On oublie en effet souvent qu'il a fondé le Concert des Amateurs en 1769 et qu'il dirigera pour la première fois en France une symphonie de Haydn en 1773. Car outre la musique vocale, la musique de chambre et les hymnes révolutionnaires, il est très intéressé par la musique orchestrale et laisse plus d'une quarantaine de symphonies.

, sous la dynamique baguette duquel sont placés, propose ici les Trois grandes symphonies op. 8 du musicien français. La qualité d'interprétation, avec un grand sens du phrasé et de l'expression, une précision des attaques, un équilibre très bien mesuré entre les différents instruments, une justesse bien travaillée… souligne de manière évidente les nouveautés inhérentes à ces pièces symphoniques. Ainsi, dans le domaine organologique, l'usage des clarinettes n'était pas chose courante dans le 18e siècle de Gossec. De même, d'un point de vue structurel, l'utilisation du menuet – trio. A noter également quelques surprises d'ordre harmonique qui interpellent parfois un auditeur surpris et charmé.

En guise de complément, la collection « Paris au temps du Concert spirituel » propose une suite de ballet, Sabinus, du même Gossec. Là encore, les qualités musicales du compositeur et interprétatives des agréments et de leur chef sont manifestes. Dynamisme, légèreté, aspect ludique sont effectivement au rendez-vous pour un auditeur ravi. Au total, un très beau disque à découvrir et faire découvrir.

(Visited 476 times, 1 visits today)