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James, what’s happening ?

Que se passerait-il si la nature se retournait contre nous ? C'est à cette interrogation que le réalisateur M. Night Shyamalan (Le Sixième Sens, Incassable, etc… ) tente de répondre avec son huitième et dernier long métrage : Phénomènes.

Le film a pour sujet un phénomène totalement inexplicable qui frappe sans prévenir, tuant des centaines de gens en quelques minutes et menaçant l'humanité toute entière. Elliot Moore (Mark Wahlberg) professeur de sciences à Philadelphie et sa femme Alma décident de fuir vers la Pennsylvanie dans l'espoir de se mettre à l'abri. Ils sont accompagnés de Julian, qui enseigne les mathématiques, et de sa fille âgée de 8 ans.

Après l'échec de la Jeune Fille de l'Eau, celui qu'on a longtemps considéré comme le nouveau prodige d'Hollywood, revient à un genre qu'il avait inauguré avec Signes : la science fiction catastrophe. Le film est volontairement plus dur et plus sombre que ses précédents travaux : pour bâtir son scénario, le réalisateur s'est inspiré des thrillers paranoïaques de la guerre froide comme Les Oiseaux ou L'Invasion des Profanateurs de Sépultures.

A la baguette, on retrouve , qui accompagne Shyamalan depuis Le Sixième Sens. La musique de Phénomènes est presque une tentative de synthèse entre la bande originale du Village et celle de Signes : il semblerait que le compositeur américain ait souhaité créer une unité dans la filmographie de son fidèle collaborateur. Ainsi, comme dans Le Village, on peut remarquer la prédominance d'un instrument soliste : le violoncelle de Maya Beiser se substitue ici au violon d'Hillary Hahn. De même, comme il l'avait fait dans Signes, répète à l'envi un motif récurrent au piano et/ou à la harpe qui sert de « pédale » et représente musicalement l'étrange menace.

La musique de Phénomènes, enregistré avec un orchestre de 90 musiciens, confirme les choix stylistiques récents de , tenté par une écriture plus en retrait et moins exubérante. Aussi, le disque n'échappe pas à la monotonie : peu de thèmes, peu de morceaux marquants, mais une écriture brillante et délicate (Be With You).

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