- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Une vision du purgatoire par Emio Greco & Pieter C. Scholten

s'offre le luxe d'être accompagné par les trente musiciens de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen pour un solo qui est avant tout une performance physique.

Après l'Enfer, le Purgatoire forme le cœur d'une trilogie d' et consacrée à La Divine Comédie de Dante. Sur une partition adaptée de la Passion selon saint Matthieu, de Bach, le danseur-chorégraphe dialogue avec l'orchestre. Un dialogue qui prend corps dans la proximité physique avec le basson ou l'accordéon, nouveau venu dans cette orchestration signée Franck Krawczyck.

Vêtu d'abord d'une toile de jute qui s'effiloche au fur et à mesure du spectacle, puis d'une cape de faux cheveux noirs et d'un jean monté à l'envers, explore les multiples facettes de son corps glabre, au milieu d'un décor de sphères argentées de toutes tailles. Evoluant au plus près de musiciens, il disparaît, puis réapparaît, affublé d'une peau argentée. Son complice, , tout en noir, exécute une variation classique pleine de ronds de jambes et de ports de bras.

Si la danse est assez fascinante, l'interprétation musicale manque de brillant et d'homogénéité, surtout dans la partie vocale, assurée par une seule chanteuse sonorisée. C'est le principal écueil de ce spectacle ampoulé et prétentieux, qui ne se gêne pas pour agrémenter les intervalles entre les mouvements de murmures et de bruits enregistrés ou d'échos disgracieux, alors que la partition impose parfois le silence.

Crédits photographiques © Jean-Pierre Maurin

(Visited 217 times, 1 visits today)