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Rigueur et cabotinage aux démonstrations de l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris

Pour ces futurs artistes qui n'ont jamais peur d'en faire trop, le désir d'excellence est un moteur très puissant. Rigueur technique et motivation sans faille sont au programme de ces démonstrations, qui n'oublient pas de faire rire le public !

Les petites classes (6e, 5e et 4e division) se réservent la matinée, accompagnée des démonstrations de mime, de folklore, de danse de caractère et d'expression musicale qui font la spécificité de l'enseignement pluridisciplinaire de l'école de danse de Nanterre. Dès leur entrée à l'école, à l'âge de 8 ans, les garçons de 6e division effectuent des exercices de préparation pour la puissance et le saut, avant de s'attaquer aux entrechats et aux échappés battus. Plus nombreuses, les filles et leur professeur, , travaillent les battements tendus, les relevés, les dégagés et poursuivent au milieu par un enchaînement de tours et de préparation de soutenus. On observe plus de maîtrise technique et de conscience de la scène chez ces petites filles sur lesquelles repose déjà beaucoup de pression.

Un an de plus, et les garçons de 5e division ont déjà l'air de jeunes gens ! Le pianiste qui accompagne la leçon choisit Gershwin pour des développés au milieu, suivis de tous, de sauts, de pré batterie et pour finir, de tours en l'air. Les filles recherchent l'élégance et l'onctuosité dans leur travail préparatoire à la pointe et dans les ports de bras enchaînés au milieu.

Pour le danseur étoile , dont c'est la première année comme professeur à l'Ecole de danse, les garçons de 4e division doivent rechercher la précision, les épaulements, au-delà de la technique et de la puissance. Eux aussi préparent la batterie, puis les tours en l'air. Chevaleresques et nobles, comme le souhaite leur professeur, ils offrent au public un vrai final de princes. Les filles démarrent le travail de pointes par des relevés et des développés à la barre, suivis de dégagés et de relevés au milieu. Ce que demande Fanny Gaïda à ces jeunes filles est difficile, mais le public ne doit pas s'en apercevoir.

Après l'entracte, place aux démonstrations plus ludiques des autres disciplines enseignées à l'Ecole. Les plus petits appréhendent le folklore français avec Marie Blaise, qui les incite à occuper largement l'espace et la musique et à respecter placements et pulsations. Dans le répertoire de danses bretonnes, elle choisit la dérobée, une danse de couple originaire de Guingamp, dans les Côtes d'Armor. Les plus jeunes reviendront un peu plus tard dans la matinée avec le mime, puis l'expression musicale, dans laquelle ils laisseront libre court à leur cabotinage.

Plus intéressant est le cours de danse contemporaine proposé aux élèves de seconde division par Claire Beaulieu, qui leur permet d'appréhender les grandes techniques de la danse moderne en recherchant l'amplitude et en travaillant la respiration et les appuis. Même si ce travail reste du classique contemporain, la sollicitation du bassin, les positions en parallèle et la souplesse du dos requise dans les exercices apportent énormément à ces futurs danseurs professionnels. Tout comme la danse de caractère, pratiquée avec bonheur par les 4e division, qui les prépare aux grands ballets du répertoire généreux de danses hongroises, polonaises ou russes.

Crédit photographique : © David Elofer

 

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