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Gendre idéal ?

Curieux disque ! Alors qu’on s’attendait à découvrir un jeune chef enragé dans ces partitions spectaculaires et suggestives, on est en présence d’une baguette précautionneuse et inhibée. C’est assez fâcheux et regrettable pour les Danses Lachiennes à la mise en place solide mais scolaire et surtout dans un Taras Bulba bien trop attentiste et peu transporté. Le niveau s’élève un peu avec une suite de la petite renarde rusée poétique et au charme pastoral, mais on regrette la finesse d’exécution et la suggestivité d’un Jonathan Nott (Tudor)

Alors que la ville de Brno est plutôt réputée pour son école d’interprétation cursive et mordante, l’esprit est plutôt à l’encéphalogramme plat. Par ailleurs, l’orchestre montre très vite ses limites. Même si la tradition tchèque cultive une certaine rugosité des timbres en matière de Janáček, on découvre ici, une phalange peu assurée et criarde à l’image du solo de violon dans le final de Taras Bulba. A la décharge des musiciens, la prise de son nimbée n’arrange pas les choses.

Grosse déception pour un musicien qui avait séduit dans les sérénades de Dvořák mais qui est laché, dès les premières bosses des difficultés de Janacek. Il ne reste plus qu’à ressortir nos célèbres galettes signées par Ancerl (Supraphon) et Mackerras (Decca).

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