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Mahler par l’ensemble Oxalys, dégraissé mais consistant

La transcription était le passe-temps (enfin, le gagne-pain) préféré d' et de ses comparses (Erwin Stein et Hanns Eisler pour ce présent disque). Des versions chambristes de leurs propres œuvres comme d'autres pièces, valses de Johann Strauss fils ou Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy, sont nées de leurs plumes, donnant ainsi un nouvel angle de lecture (car réorchestrer est aussi interpréter). Mais nous étions loin de nous imaginer qu'une symphonie entière, certes la plus «chambriste» de son compositeur, avait été soumise elle aussi à ce régime amincissant.

La Symphonie n°4 de , réduite à douze exécutants, ne perd rien de sa force évocatrice. L'interprétation par l', à qui nous devons au disque (toujours chez Fuga libera) une version «réduite» par les mêmes transcripteurs du Chant de la Terre, est exemplaire. Les moments de tension sont admirablement rendus, la légèreté débarrassée de son habit symphonique n'en paraît que plus naturelle. Le beau timbre de convient à merveille aux plaisirs de la bonne chère du Paradis évoqués dans le dernier mouvement.

Les rares Orchesterlieder op. 8 de Schœnberg complètent naturellement un album soigné, à la prise de son très détaillée, le tout doté d'une notice fort documentée, dernier élément qui est de nos jours de plus en plus rare.

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