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Au chœur de la transcription

Chœur Figure Humaine

Nous avions déjà signalé les qualités du Chœur Figure Humaine dans un programme romantique allemand il y a quelques temps. Trois ans plus tard l'ensemble a muri, gagné en homogénéité et sûreté, et persiste dans la qualité d'articulation des textes, d'autant plus qu'une partie du programme était en langue française.

A propos de programme, celui-ci avait pour originalité de n'être formé que de transcriptions, à l'exception de quelques chœurs sacrés de Mendelssohn et d'un inédit de . Si Duparc n'a pas écrit pour chœur, et Debussy très peu, ce n'est pas le cas de Wolf, Gounod ou Cornelius. Pourquoi transcrire alors que le répertoire choral XIXe, tant germanique que français, est si riche ? Laissons la réponse au chef de chœur de la soirée, également transcripteur. Car son œuvre force l'admiration : là où nombre de ses collègues se sont contentés de garder la mélodie originelle au soprano et d'en faire une banale harmonisation, s'est réellement imprégné du style de chacun des compositeurs concernés, tantôt lyrique, tantôt impressionniste, avec de subtils effets de contrepoint, tant et si bien que la copie en serait presque un original.

Les mélodies de Duparc, dont la célèbre Invitation au voyage, où bien Prison de Fauré sonnent très bien à quatre ou cinq voix, tenues avec qualité par ce chœur de chambre. Tel les chorals d'une Passion, les quelques chœurs sacrés de Mendelssohn viennent ponctuer idéalement par leur écriture a cappella. Un petit regret tout de même : l'uniformité de ce concert, dont la deuxième partie semblait une redite de la première. Un défaut bien insignifiant au regard de la qualité de l'ensemble.

Crédit photographique : © Jérôme Sonigo

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