Ce livre attise tout d’abord une curiosité : Mais quel musicien français a pu être franc-maçon ? Tout d’abord, il va vous transporter dans le contexte de ces réunions philanthropiques si répandues au XVIIIe siècle.
Pierre François Pinaud a écrit plusieurs ouvrages sur l’histoire des finances publiques au XIXe siècle, il est aussi spécialiste de la franc-maçonnerie et chroniqueur musicale pour plusieurs revues. Cet ouvrage représente un travail de recherche de grande envergure pour retrouver les œuvres musicales qui ont un attachement symbolique fort. Les chapitres retraçant la vie des loges de musiciens abordent entre autre la façon dont se sont mis en place les concerts laïcs ainsi que l’important intérêt social pour trouver des fonds venant au secours des plus démunis et assurer une prise en charge des musiciens «à la retraite», par exemple.
On découvre que c’est à Versailles qu’il y a le plus de loges actives. On y apprend aussi qu’au XVIIIe siècle la musique avait un rôle primordial qui donnait un sens aux cérémonies, mais qu’aujourd’hui, hélas, la musique est relayée au second plan lors des séances de travail dans les loges. (Une compilation sur CD est de plus en plus employée pour donner une présence sonore aux «tenues», mais il n’y a plus de créations originales).
Ce sont donc plus de 300 musiciens qui sont répertoriés dans ce dictionnaire. Pour finir, cet ouvrage sera utile dans le cadre d’une démarche plus musicologique que philanthropique puisqu’on y trouve le catalogue d’œuvres de tous ces musiciens.