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Le court-métrage dans toute sa diversité… musicale

Le Goût du Court

Depuis 2008, le Goût du Court, une séance spéciale animée par Benoît Basirico, journaliste et créateur du site cinezik. fr, met en avant la musique du film au Balzac. Ce samedi 21 novembre, la nouvelle édition propose une sélection de huit courts métrages où la musique a une place pertinente. Cette projection, en présence des réalisateurs et des compositeurs, parmi lesquels (Lucky Luke, Coraline, Les Choristes, Microcosmos, etc…), a permis de montrer un panorama éclectique et très représentatif de la musique de court métrage. Une leçon de musique de film en somme.

Le peur de la musique : Dehors est sans doute un beau contre-exemple de musique de film… puisque la musique n'intervient qu'au générique ! Le film est totalement silencieux, comme si le drame de la rupture se suffisait à lui-même.

La comédie musicale. Alors que la comédie musicale Nice dépeint la crise de manière désabusée, le style ballade rock en contrepoint avec les paroles des chansons, Une Nuit au Moulin, mélange d'images réelles et de dessin animé, décrit la musique percussive que des souris facétieuses et fêtardes improvisent dans un moulin avec l'aide d'objets de la vie quotidienne.

La ponctuation : Dans Merci Docteur, le désormais célèbre a utilisé le quatuor à cordes pour ponctuer de manière humoristique les mensonges de la jeune femme.

L'approche minimale : dans L'Age Adulte, une rencontre émouvante et anonyme entre un père et sa fille est illustrée par quelques notes de guitare alors que dans le film d'Alice Mitterand, D'une Vie à l'Autre, une mélodie atmosphérique et des sonorités cristallines accompagnent avec discrétion et sensibilité deux variations autour d'un accouchement.

La musique mise en avant : avec Schizein, film d'animation vainqueur à Cannes lors de la SIC en 2008, Nicolas Martin tente avec des instruments synthétiques d'évoquer le désarroi d'Henri, qui se retrouve dans une situation bien cocasse après la chute d'une météorite. Dans L'Ondée, (L'Île de Black Mor, Kerity et la Maison des Contes, Beyond Good and Evil), signe sans doute la plus belle partition de cette matinée. Sur des images minimalistes de pluie qui tombe, le compositeur français a composé une très belle pièce pour piano et violon qui se marie avec délicatesse avec les gouttes.

La sélection, rafraîchissante, démontre une fois de plus la vitalité d'un genre cinématographique qui sait prendre des risques et les qualités exceptionnelles de musiciens qui ne transigent que très rarement avec la surenchère synthétique. Un événement à suivre !

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