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Max Bruch pour clarinette et alto

Le Concerto pour clarinette, alto et orchestre de est loin d'être aussi souvent joué que ses pièces concertantes pour violon. De même que les Huit pièces pour clarinette, alto et piano, très courantes dans les concours de musique de chambre de conservatoire, nettement moins au concert… Saluons l'initiative, d'autant que ces œuvres sont idéalement défendues par les deux solistes, et , accompagnés pour les Huit pièces de . Le son de la clarinette est toujours moelleux, très homogène, et ne se fait jamais criard. L'alto de son coté perd ici cette image d'Epinal de «sonorité voilée» au profit d'une brillance presque inhabituelle. Les deux instruments, aux sonorités et tessitures très proches (Schumann et Mozart les avaient déjà exploités en duo), se marient idéalement, malgré quelques soucis inévitables de justesse dans les grands unissons du Moderato final des Huit pièces.

L'Orchestre Philharmonique de Liège et son chef savent se faire des accompagnateurs attentifs dans la rare Romance pour alto et orchestre et les deux premiers mouvements du Concerto. Malheureusement, , post-romantique en diable tendance Brahms, ne fait pas toujours dans la finesse. Et la direction quelque peu brutale de l'Allegro molto final du Concerto n'arrange rien.

Toutefois cet enregistrement, malgré de relatifs défauts, complète honnêtement un répertoire jusqu'alors mal défendu, et détrône sans hésiter la version Meyer / Caussé (Warner) qui pêchait par une direction d'orchestre trop uniforme de Kent Nagano.

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