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Au temps des croisades de Claude Terrasse: une année sans…

Il y aura eu bien des années avec, et voilà la première année sans. C'est la première fois depuis qu'on les connaît que Les Brigands se fourvoient, avec un spectacle bien en-deçà du niveau du divertissement qu'ils présentent au public parisien chaque année au Théâtre de l'Athénée, faisant escale, le temps des fêtes, au sein d'une vaste tournée nationale.

A vrai dire, il semble que la compagnie avait atteint son meilleur niveau il y a deux ans avec Arsène Lupin banquier, tandis que l'on retrouvait l'an passé avec la Cour du roi Pétaud certes autant d'engagement de la part de la troupe, mais devant un décor bien plus sommaire. L'opéra bouffe de est fort court. Alors pourquoi n'avoir pas donné un complément de programme ? La solution retenue par les Brigands a été d'étirer au maximum une œuvre courte, jusqu'à la rendre insupportablement répétitive. Les gags, assez souvent bons, sont repris à l'envi, et comme disait le grand Goscinny, «bis repetita ne placent pas toujours»… et l'on meuble comme on peu, avec notamment un entracte interminable où le chef chante les vertus du Coaltar saponiné avant une parodie des commentaires savants que livrent des voix suaves lors des entractes de spectacles retransmis sur Arte que proposent et . On ne retient de la partie musicale – finalement fort courte – que quelques airs dont une valse du péché véniel que l'on s'autorise à commettre et un duo du sommeil de facture délicate. Mais posséder un abattage à toute épreuve ne suffit pas à pallier les insuffisances vocales de l'ensemble des participants, et, n'étaient les habituels , et que l'on retrouve avec plaisir, on oublierait vite que Les Brigands se définissent comme une compagnie de théâtre lyrique…

Crédit photographique : © DR

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