Le dernier film de Wes Anderson (La Vie aquatique, La Famille Tennenbaum, Rushmore), Fantastique Maître Renard, est une adaptation du roman éponyme de Roald Dahl, entièrement réalisée en images de synthèse.
Douze ans après avoir promis à sa femme, enceinte de leur fils Ash, de ne plus attaquer la volaille, monsieur Renard renoue avec ses instincts en creusant un réseau de galeries qui débouchent sous les poulaillers du voisinage. Les trois riches fermiers Boggis, Bunce et Bean se liguent contre lui…
Alors qu'on apprend tout juste qu'Alexandre Desplat travaillera sur le prochain volet des aventures d'Harry Potter, voici que sort en salle un film insolite qui dévoile une tout autre facette du compositeur français et lui vaut une nomination aux Oscars. Délaissant le grand orchestre, Alexandre Desplat a préféré une approche bricoleuse, légère et ludique, qui rappelle autant les scores inventifs de François de Roubaix que les partitions singulières de Morricone pour le western spaghetti. L'instrumentarium est assorti à la dimension enfantine des protagonistes de cette histoire – des animaux anthropomorphes : en plus du désormais célèbre quintette à cordes Traffic Quintet, on peut entendre une flûte traversière (interprétée par le compositeur semble-t-il), des sifflements, des flûtes à bec, une mandoline, un banjo, une guimbarde, une fanfare, un chœur d'enfant… qui proposent un réjouissant charivari.
Dommage que sur le disque, la partition originale peine parfois à se frayer un chemin parmi les nombreuses chansons du disque (signées The Wellingtons, The Rolling Stones, The Beach Boys, Art Tatum, etc…) et quelques pistes signées Georges Delerue. Pour apprécier la partition de Desplat à sa juste valeur, il vous faudra l'isoler !