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Pavlova 3’23 », les morts du cygne

Neuf danseurs rendent un triste hommage signé au solo créé pour Ana Pavlova il y a plus d'un siècle : «La mort du cygne».

Comment interpréter la mort sur scène ? C'est l'ambition de neuf danseurs et danseuses, tous jeunes et bien portants, dans Pavlova 3'23''. Ce titre reflète la durée exacte du solo « La mort du cygne » commandé en 1907 par Ana Pavlova à sur une musique de Camille Saint-Saëns. En de longs frémissements, elle y incarnait les derniers instants de vie d'un cygne, jusqu'à son souffle ultime. Emotion et beauté pure…

Ce n'est pas ce que l'on ressent devant cet enchevêtrement de propositions corporelles incongrues et bancales et le capharnaüm d'objets (des vanités) qui l'accompagne. De temps en temps, un danseur, meilleur que les autres, parvient à rendre tangible l'interprétation unique de la Pavlova, l'admirable travail des bras, la bascule d'un être au bord du gouffre. Dans cet exercice disparate, ce sont les garçons qui sont les justes au milieu d'un fatras qui laisse le plus souvent indifférent. Comme le prouve le finale collectif assez doux, séquence Peace and love sur un très beau poème de John Giorno enregistré par Rodolphe Burger.

Crédit photographique : © Marc Coudrais

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