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Octuor du Philharmonique de Berlin, une vivacité juvénile

Fidèle à sa tradition, l’Auditorium du Louvre ouvre sa saison avec de la musique de chambre et accueille un invité de marque : l’Octuor de l’Orchestre philharmonique de Berlin.

Le programme de la soirée est ingénieusement conçu, mettant en valeur la richesse et la diversité offertes par les huit instruments à cordes. Au début du concert, le Quintette n°2 de Mozart est interprété dans une approche plus symphonique qu’intimiste. Les musiciens semblent extérioriser les notes dans une sonorité très ample et avec un volume conséquent, surtout dans les mouvements rapides. Dans le Menuet, le violon et l’alto se fondent avec un tel bonheur qu’on dirait un seul instrument. Dans les Deux pièces de Chostakovitch, le contraste est éblouissant : après un Prélude dans une atmosphère sobre et un peu stricte, le Scherzo est une véritable explosion sonore, allant même jusqu’à une certaine agressivité. Ces caractères étant exprimés de manière très intelligible, c’est certainement le morceau le plus réussi de la soirée.

Après l’entracte, une œuvre contemporaine de Wiesenberg, Hommage à Mendelssohn pour octuor à cordes, composé en 1999. Il va de soi qu’elle fait allusion à l’Octuor op. 20 du maître de Leipzig – dernière pièce jouée dans la soirée – et on entend des fragments nettement identifiables de ce dernier, transformés librement pour être intégrés dans un langage tonal néo-classique d’aujourd’hui. La transition entre Chostakovitch et Mendelssohn à travers cette pièce est d’un naturel surprenant, l’Hommage contient des éléments apparentés à ces deux compositeurs aux caractères très opposés. Dans l’Octuor, c’est la jeunesse qui prime : La fraîcheur de l’adolescence qui se dégage de l’œuvre (Mendelssohn l’a composée à 16 ans), mais aussi la vivacité juvénile de l’interprétation des musiciens, tous jeunes.

Crédit photographique : Guy Braunstein (1er violon) © DR

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