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Youth America Grand Prix, la dure loi des concours !

Le Youth America Grand Prix fêtait ce week-end ses onze ans.

Cette compétition internationale de danse se donne pour mission de promouvoir les jeunes talents en leur offrant des bourses d’études dans les plus grandes écoles du monde, en plus de l’opportunité de se produire dans des galas internationaux. Elisabeth Platel présidait le jury de ces demi-finales européennes. A ses yeux, les qualités essentielles chez un candidat sont la musicalité, la pureté et l’honnêteté. A-t-elle pu trouver ces qualités chez les candidats en lice cette année ?

Le niveau de la compétition s’est révélé très hétérogène. Les Italiens, qui s’étaient présentés en nombre au concours, ont péché par leurs approximations techniques et leur en-dehors… beaucoup trop en-dedans ! Ils ont cependant bénéficié d’un classement plutôt favorable à l’issue de la compétition. Daniele Silingardi est ainsi parvenu à la deuxième marche du podium dans la catégorie Seniors, malgré des réceptions hasardeuses et une technique plutôt légère. Le japonais Ryo Kato, malgré une grande précision et un ballon exceptionnel, a été inexplicablement oublié par le jury. La première place a échu à Angelo Careco, un danseur vif et élégant, qui a enflammé le public avec sa variation de Graduation Ball.

Moins de surprises chez les filles : la Chinoise Patricia Zhou, qui a fait preuve d’une supériorité flagrante tout au long du concours, est logiquement montée sur la première place du podium. Son talent s’est imposé comme une évidence. La Française Noémie Coutisson, parvenue à la seconde place, a fait preuve d’une belle assurance et de solides qualités techniques lors du concours. Plus surprenant, l’Italienne Sara Mambelli a gagné la troisième place. Elle a certes survolé les difficultés techniques de sa variation, mais une certaine lourdeur d’exécution nous a empêché d’adhérer totalement à sa prestation. La Roumaine Alice Minoiu, qui a frôlé l’état de grâce à chacun de ses passages, a injustement été boudée par le jury.

Dans la catégorie junior, Aran Bell, arrivé premier, confirme sa réputation de jeune prodige. «Phénoménal» est le terme pour qualifier ce danseur âgé de 12 ans. Sa technique ébouriffante lui permet d’aborder n’importe quelle variation. Le petit virtuose est également une bête de scène : son interprétation savoureuse du Boxer a emporté tous les suffrages. Katrin Schrader termine également première. Lumineuse et hiératique, elle présente déjà toutes les qualités d’une vraie professionnelle. L’Israélienne Gaya Bommer, petite surdouée de 12 ans, a médusé le public avec une variation aussi étonnante que réussie, Cartoon Girl, laquelle lui a permis de décrocher une première place en contemporain.

Crédit photographique : © Siggul / Visual Arts Masters

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