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Nino Rota trahi par son pays natal

Trahison ! À fuir absolument ! Comment peut-on oser publier une telle ineptie (pour être poli !) ? Apparemment, quand certains labels italiens peu scrupuleux ne se mêlent pas de piratage, ils ont le culot de publier ce genre d'infamie : de la variété dans ce qu'elle a de plus minable. Cet éditeur prend-il les mélomanes pour des idiots sans oreille ? À moins que la prise de son soit d'une médiocrité inouïe, ce qu'il ose nommer «Solisti e Orchestre del Cinema Italiano» se résume à un gros et lourdaud synthétiseur en plus ou moins bon état de fonctionnement, avec des «cordes» dont la sonorité n'a rien à envier aux pires orgues de cinéma ou autre Hammond !… Évidemment aucun renseignement relatif au(x) chef(s) d'orchestre (certainement pas  !), ni aux dates et lieux d'enregistrement. Peut-être Recording Arts trouve-t-il ces précisions mesquines et inutiles. À moins tout simplement qu'il ne sache pas d'où proviennent ces «exécutions» !… En tout état de cause, ce qui est inutile, c'est bien cette publication dont la belle présentation ne laissait en rien présager de la médiocrité du contenu.

Et ce ne sont pas les brefs extraits, inclus à la fin du Parrain III, d'un vieil enregistrement mono de Cavalleria Rusticana – cette fois avec un véritable orchestre, dites donc ! – mais dont évidemment on n'a même pas tenu à nous préciser les références (sans doute Callas-DiStefano-Scala-Serafin-1953), qui nous rendront d'humeur plus conciliante…

Nous n'avons donc pas trouvé nécessaire de préciser les nombreux titres de musique de film qui ont subi ce traitement dégradant… Pauvre  ! Sa patrie sert décidément mal ses plus illustres musiciens au niveau discographique ! Comme déjà annoncé en début de chronique : à fuir absolument ! Poubelle ! (Sauf peut-être le boîtier…)

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