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J-M Fessard joue le concerto pour clarinette de Tansman

Un quart de siècle après sa disparition, connaît une véritable renaissance discographique sous les labels Chandos, Dux et Naxos. Opus après opus, on apprécie davantage le tact du style, le travail toujours bien fait, le refus d'ostentation du compositeur, autant de qualités dont on ne peut pas dire qu'elles aient été dominantes dans la musique des soixante dernières années.

Dans cette livraison consacrée à de la musique pour orchestre de chambre, le Concerto pour clarinette de 1957 est le plus tansmanien, d'une modernité douce de seulement 18 minutes, qui sied magnifiquement au timbre de la clarinette, particulièrement dans le superbe Arioso central, tendre et rêveur, avant un troisième mouvement plus extérieur mais pimpant.

Le Concertino pour hautbois, clarinette et orchestre à cordes date de 1952, année marquée par la découverte du cancer de la femme de Tansman, la pianiste Colette Cras (fille du compositeur Jean Cras), maladie qui l'emportera l'année suivante. Pas de drame, mais tout de même une alternance d'épisodes légers puis graves, avec une Elégie entièrement confiée aux cordes et qui évoque par sa teinte mélancolique l'Adagio de Samuel Barber.

Les Six mouvements pour orchestre à cordes forment l'œuvre la plus développée en durée sur ce disque (près de 25 minutes). Œuvre réfléchie et mûrie, elle  n'échappe pas à une certaine grisaille, que la description purement analytique qu'en fait Gérald Hugon dans sa notice n'aide guère à éclairer. Le Concerto pour clarinette animé et vécu par la clarinette inspirée de , suffit de toute manière à justifier ce nouveau volume discographique.

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