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Jan Sandström, un Suédois qui mérite la curiosité

Son nom ne vous dit sans doute rien mais la musique du Suédois bénéficie de très nombreuses exécutions de par le monde. Deux exemples. Le « Concerto pour motocyclette » (Motorbike Concerto) pour trombone et orchestre a été donné plus de 600 fois depuis sa création en 1989 ! Et, l'arrangement choral du célèbre cantique de Noël allemand (1990) Es ist ein Ros entsprungen qui a connu une très large diffusion. Cette livraison BIS propose quatre œuvres pour orchestre nous permettant d'approfondir un pan instrumental très intéressant. L', sous la direction du chef et célèbre tromboniste , exacerbe ses potentialités et provoque un agréable étonnement face à tant d'énergie, d'exaltation et d'engouement.

A l'écoute, on perçoit un panel d'influences diverses accueillant le minimalisme, le sérialisme, les philosophies orientales et surtout, plus récemment, la musique spectrale. Era/Terre (1986), œuvre de jeunesse doit à Ligeti (Lontano) mais renferme déjà certains traits spécifiques que l'on retrouve dans Indri/Cave Canem (1988) et Ocean Child (1999/2004) avec leur structure formelle libre, leur vitalité rythmique débridée, leurs répétitions, leur sens moderne de la continuité, leur manifeste soutènement onirique. Sa production résulte en partie, selon ses propres termes, de son souhait d'inclure dans sa musique « l'ensemble du monde ». Enfin, il excelle dans les choix parodiques et les emprunts opérés dans la très sympathique et entraînante suite pour orchestre En Herrgårdssägen (1987/2004). Une musique vraiment belle, romantique, enjouée et variée, où ressortent par exemple des évocations ingénieuses de Sibelius (Karelia) et de Weber (Valse). Une révélation à la croisée des temps.

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