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Romain Leleu en cadences

Avec cet album, le trompettiste effectue ses débuts discographiques avec orchestre. Il ne peut s'empêcher d'affronter les piliers de la littérature de son instrument.  Le couple composé des concertos de Hummel et Haydn est complété par celui de Neruda, exact contemporain de ses deux illustres acolytes. L'originalité de cet album tient dans les cadences du Concerto de Haydn. Fuyant celle laissée par Maurice André, le virtuose offre la sienne, mais aussi celles des compositeurs Penderecki et Stockhausen. On peut donc se régaler, à trois reprises, de ce concerto, mais avec des cadences différentes.

Musicalement, ce disque est irréprochable, la précision technique du soliste et son timbre limpide, servent la forme et l'esprit de ces œuvres. On peut admirer le sens des couleurs et des nuances chez ce musicien, qui, comme il l'indique dans la notice de présentation, prend un gout particulier à jouer ces classiques. Formé de musiciens issus des rangs de la philharmonie de Saint-Pétersbourg, l', est affuté, sous la direction précise et nuancée d'. L'adéquation entre le soliste et l'orchestre est parfaite et chef et trompettiste avancent dans le même sens d'un classicisme vivifié et jamais monocorde ou linéaire.

Le programme se clôt par deux bis : un extrait d'Orphée et Eurydice de Gluck et le toujours efficace et délirant Hora Staccato de Dinicu.

La prise de son Aparté est un modèle de chaleur et de précision, sans oublier son grand respect du timbre de . Le fini éditorial est soigné avec une notice de présentation intéressante de François Dru, complétée d'un entretien avec .

Si l'on fait abstraction des témoignages de Maurice André, on ne se souvient pas d'avoir entendu une jeune interprétation aussi fraîche et satisfaisante de ces partitions.

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