Lauréat du Concours Rostropovitch 2007, le violoncelliste italien Enrico Dindo avait, jusqu'ici été discret sur le marché discographique à l'exception de quelques lectures des Suites de Bach et des Sonates avec piano de Beethoven pour la filiale italienne de Decca. Grâce à la complicité de son compatriote Gianandrea Noseda, fidèle artiste du label anglais Chandos, il enregistre les Concertos pour violoncelle de Dimitri Chostakovitch, hommage au légendaire Rostropovitch, créateur de ces deux partitions.
Dès les premières notes du Concerto n°1, l'oreille est séduite par la beauté du son et la hauteur de vue du musicien. Quant à la sûreté technique, elle est épatante. L'accompagnement de Noseda est au diapason d'une vision affûtée et tendue, pleine de rage, de révolte mais aussi qui parvient à mettre en avant la filiation stylistique de cette œuvre.
Lunaire et désespéré, le Concerto n°2, résonne des mêmes accents graves et sombres de cette partition agitée, décharnée, suffocante mais traversée d'orages de rebellions. L'entente entre le chef et l'orchestre est un modèle du genre, Noseda galvanise ses musiciens danois.
Techniquement et musicalement ce disque s'affirme comme l'une des plus belles références contemporaines depuis les lectures de Rostropovitch (Sony, EMI ou DGG).