- ResMusica - https://www.resmusica.com -

L’hommage à Gershwin de José Montalvo

Pour sa reprise, deux ans après sa création à Chaillot, Lalala Gershwin fait la preuve de son efficacité en devenant un « classique » du spectacle de danse pour le jeune public.

Peps et dynamisme s'imposent dans ce patchwork musical et chorégraphique autour de l'œuvre du compositeur , dont et explorent toutes les facettes. En jetant leur dévolu, dans la première partie du spectacle, sur des standards émouvants tels Summertime ou sur du ragtime, ils font souffler sur la salle Gémier du Théâtre de Chaillot l'esprit des musicals et des folies de Broadway.

Fidèles à l'esprit du métissage, qui irrigue la compagnie depuis sa création, les deux chorégraphes ont réuni une distribution diversifiée, allant de la danseuse classique () aux hip-hoppeurs (, mais aussi ) en passant par le danseur de claquettes (). Dynamiques et bien rôdés, les sept interprètes sont à l'écoute de leurs partenaires et se lancent avec jubilation dans des chorégraphies collectives, véritables hommages à la créativité joyeuse et festive de Gershwin.

La fin du spectacle – qui ne dure que 50 minutes – est adapté de la mise en scène réalisée par le duo de Porgy and Bess à l'Opéra de Lyon en 2008.

Plus profonde et mélancolique, cette partie évoque avec subtilité la difficile condition des noirs aux Etats-Unis jusqu'aux années 60. Politique et revendicatrice, cette fin est particulièrement riche en belles images d'archives, projetées sur l'écran vidéo qui domine le plateau. L'image la plus poignante étant celle d'un bébé noir qui pleure sur Summertime. Inoubliable !

Crédit photographique © Théâtre National de Chaillot

(Visited 411 times, 1 visits today)