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La poudre aux yeux de VA Wölfl

Fusils, costumes à paillettes et guitares électriques sont les ingrédients phares du nouveau spectacle de la compagnie allemande présenté au Théâtre de la Ville. Après « Ich sah : Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb. 14,1 » invité en mars 2011, c'est la deuxième occasion parisienne de mieux connaître le travail du chorégraphe-plasticien-compositeur-scénographe .

Concert contemporain ou ballet futuriste, on ne sait en effet quel qualificatif attribuer à ce qui apparaît rapidement comme une supercherie fumeuse. Avec une scénographie choc : murs blancs, carrousels d'armes, tissus lamés et machine à lancer les balles, espère d'abord en mettre « plein la vue » – pariant sur l'effet anesthésiant d'un tel dispositif. Mais cet effet se dissipe assez vite, dominé par le ridicule et la vacuité de la proposition.

Comme des mannequins tournants dans des vitrines, ces cowboys et cowgirls de pacotille offrent leur plastique clonée à cette esthétique totalitaire. Dansant au ralenti dans un processus hypnotique, décomposant le mouvement à l'extrême ou alternant plages de silence et riffs de guitare électrique, les interprètes sont tour à tour imperturbablement danseurs et musiciens.

L'hémorragie progressive des spectateurs de la salle et les regards sceptiques, amusés ou incrédules échangés entre ceux qui restent sèment le doute. S'agit-il du nouveau spectacle du XXIème siècle, comme le proclame le programme distribué à l'entrée de la salle ? N'est-ce qu'un tour de passe-passe ou l'émergence d'une nouvelle secte ? J'avoue que je n'ai pas la réponse…

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