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Le Sacre de Tabachnik

se confronte au Sacre du printemps. Evènement logique tant le chef suisse, compositeur à ses heures perdues, est proche de toutes les musiques modernes et contemporaines.  Tabachnik privilégie les dynamiques et les rythmiques. Très précise, sa direction fait exploser un orchestre bruxellois affûté. Le n'est certes pas la plus démonstrative des phalanges mondiales, mais ses pupitres saillants rendent justice à la conception de leur directeur musical. On n'évidemment pas la force tellurique d'un Salonen (Sony ou DGG) ou la puissance instrumentale d'un Dorati (Mercury), mais cette lecture, portée par l'énergie du concert, est un beau témoignage du travail de Tabachnik à Bruxelles. C'est autrement plus satisfaisant que le disque, trop timoré, du Tugan Sokhiev  à Toulouse (Naïve).

Dans le Chant du rossignol, le chef en reste à une lecture orchestrale placée dans la perspective du Sacre. L'orchestre explose comme un volcan en fusion, mais il manque un raffinement à cette vision trop unilatérale et même parfois un peu lassante par sa volonté de transcender les pupitres dans une transe orchestrale.

On retient donc un disque bien léché techniquement, bien enregistré, qui vaut le coup par son Sacre explosif, mais qui restera certainement en marge de la discographie.

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