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Gaveau intime : Fanny Clamagirand, avec féminité

Dans le cadre de la série de concerts « Gaveau intime », ce récital dégageait toutes les qualités féminines des deux jeunes interprètes, qui ont joué en véritables complices. , le violon français montant, fait preuve de grâce, notamment dans Beethoven. A une ampleur qu'elle montre dans le premier mouvement s'ajoute une douceur et une légèreté dans l'« Andante con variazioni », dont elle entame le thème dans un tempo assez lent, mais jamais trainant. Elle met en valeur le caractère romantique de la ligne mélodique qui s'apparente à un large chant, à laquelle répond avec la même sensibilité. Le troisième et dernier mouvement, où quelques imprécisions sur les notes pointées étaient audibles, est un véritable bouquet final, surtout vers la fin : la violoniste joue avec une formidable générosité, évoquant Mendelssohn. Cependant, nous aurions davantage apprécié qu'elles suspendent encore plus le temps avant la coda. Quoi qu'il en soit, elles proposent une autre interprétation de Beethoven, dépourvue de toute agressivité, autrement dit de cette masculinité belliqueuse que trop d'interprètes associent, même inconsciemment, aux œuvres du compositeur de Bonn.

Après l'entracte, dans la 1re Sonate de Fauré, les deux musiciennes insistent encore sur leur caractère féminin, en particulier dans le 2e mouvement qu'elles exécutent avec une sérénité enchanteresse. fait chanter les cordes dans le 4e mouvement, toujours d'une manière vaste, dans une sonorité chaude. Même si elle montre quelques faiblesses (problème de justesse) dans Saint-Saëns, les deux bis, un Caprice de Paganini et la Légende de Wieniawski sont merveilleusement interprétés, faisant la démonstration de son grand talent. demeure assez discrète tout au long de la soirée, mais très efficace au service du violon, c'est donc un duo rare et agréable à écouter.

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