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Erik Norby, un aspect de la modernité danoise

On pouvait croire que l'on avait tout dit dans la présentation de la musique danoise du 20e siècle. Fort heureusement bien des catalogues peuvent surgir et venir flatter, ou non, nos ouïes. Certes, , disparu il y a cinq ans seulement, est loin d'être totalement inconnu mais sa musique reste largement peu exploitée et enregistrée. Cet élève de Leif Kayser et du célèbre Per Nørgård, devenu pédagogue à son tour, a édifié avec adresse et vigueur une œuvre riche, stimulante voire parfois tonitruante. Le cloisonner dans un style étroitement défini serait réduire son travail à bien peu de choses, lui qui à sa manière mixa et distilla des sources diverses, parfois apparemment inconciliables ou incompatibles entre elles, comme le romantisme tardif et les diverses productions modernistes de l'Ecole de Darmstadt.

et les interprètes de haut vol enrôlés pour cet enregistrement méritent des éloges appuyés pour la qualité de leur jeu et l'intensité de leur engagement. Grâce à eux se dressent fièrement face à l'auditeur trois partitions majeures hautement représentatives de l'art orchestral et vocal inventif d'. En premier lieu le poème symphonique Regnbueslangen (Le Serpent irisé) élaboré en 1975 et porteur d'un bouillonnement d'idées, de rythmes et de cellules mélodiques rarement rencontrés et auxquels on adhère directement. Ces qualités indéniables dans le maniement orchestral sont enrichies des apports d'une voix de mezzo-soprano en défense des Lieder de Rilke (1985) et d'un chœur mixte dans ce triptyque inspiré par des lithographies d'Edvard Munch, créé à la Radio danoise en 1979. Beaucoup d'éclats généreux, de beautés ardentes, d'aise dans ces dispositifs complexes.

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