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Dudamel en mode grand confort

Comme chaque 1er mai, l' célèbre sa fondation par un grand concert de Gala, désormais donné dans un haut lieu de l'Histoire culturelle et artistique de l'Europe. Cette édition 2012, organisée dans le cadre prestigieux de l'Ecole espagnole d'équitation de Vienne, était dirigée par .

Limité par la taille, fortement modeste, de la scène aménagée pour l'occasion, l'orchestre se contentait d'offrir un programme classique, très classique ; belle manière de voir ce que peut valoir le prodige vénézuélien dans des partitions, de prime abord, moins démonstratives que celles qu'il dirige volontiers en concert.

Dans les Variations sur un thème de Haydn de Brahms, le chef, bien sage, fait briller les pupitres d'un orchestre toujours épatant par sa qualité technique. Le Concerto pour violoncelle n°1 et orchestre de Haydn vaut le détour pour le jeu, réglé comme une horloge, de . L'accompagnent de Dudamel est joli, mais il n'est qu'un sympathique faire-valoir pour le soliste.

La Symphonie n°5 de Beethoven avait été au centre du premier disque de Dudamel avec ses jeunes de l'Orchestre Simon Bolivar, en 2006. Au pupitre des forces berlinoises, le chef campe un Beethoven altier mais bien moins énergique que celui d'un Paavo Järvi (RCA). On reste dans la perspective d'une tradition orchestrale ample et élégante.  La plastique de l'orchestre apporte à Dudamel un service orchestral de grand luxe, mais qui ne perturbe pas les coiffures bien mises des veilles dames du public.

En conclusion, on tient un DVD de tradition, bien capté par les caméras, mais qui s'adressera à ceux qui aiment les galas compassés.

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